Des élèves de seconde utiliseront une intelligence artificielle dès la rentrée prochaine (illustration). 1:41
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Louise Sallé, édité par Alexandre Dalifard / Crédits photo : JAAP ARRIENS / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
Dans le but de rehausser le niveau des lycéens en mathématiques et en français, le ministère de l'Éducation mise sur le développement de l'intelligence artificielle. Pour cela, au mois de février prochain, 200.000 élèves de seconde utiliseront un outil de remise à niveau. Europe 1 s'est rendue dans un établissement qui expérimente cette technologie.

Pour relever le niveau des élèves en mathématiques et en français, le ministre de l'Éducation mise sur le développement de l'intelligence artificielle. 200.000 élèves de seconde utiliseront un outil de remise à niveau au mois de février. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue dans le lycée Paul-Valéry du 12e arrondissement de Paris, qui expérimente déjà cette technologie. 

"C'est plus personnel"

Chaque élève travaille son niveau d'orthographe et de grammaire derrière son ordinateur. En fonction des tests réalisés en début d'année, l'intelligence artificielle a mémorisé les difficultés de chacun et généré des exercices adaptés sous forme de textes à trous et de questions à choix multiples, centrés sur les fragilités du lycéen. "À l'entrée en seconde, un quart de la classe avait des difficultés à repérer les différentes classes grammaticales, distinguer un verbe d'un nom ou d'un adjectif", souligne Jérôme Pimont, professeur de lettres. 

Mais grâce à l'outil, Salomé et Anaëlle remarquent déjà des progrès. "Cela m'a aidé à comprendre ce que je ne savais pas, ce que je n'avais pas vu au collège. Par exemple, je n'avais pas appris à savoir si le sens d'un mot est abstrait ou concret. C'est plus personnel, du coup j'avance à mon propre rythme", se réjouit l'une d'elles au micro d'Europe 1. D'après l'enseignant, toute la classe a progressé. "Par exemple, des homophones grammaticaux, des mots qui se prononcent de la même façon mais qui s'écrivent différemment. Il n'y a presque plus d'erreur dessus dans les rédactions", apprécie le professeur. 

Aujourd'hui, dans 600 lycées, le dispositif sera généralisé dans toutes les classes de seconde d'ici la rentrée de septembre, avec une déclinaison en français et une autre en mathématiques.