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Mélina Facchin // Crédit photo : Europe 1 , modifié à
La plupart des barrages d’agriculteurs sont désormais levés. Après les annonces de Gabriel Attal et d’Emmanuel Macron jeudi pour calmer la grogne de la profession, la pression est retombée. Dans les fermes, c’est donc la routine quotidienne qui reprend. Europe 1 s'est rendue dans une exploitation à Duttlenheim, dans le Bas-Rhin.

Après avoir participé partout en France aux barrages sur les routes ces dernières semaines, la plupart des agriculteurs ont repris le chemin de leurs exploitations. Les annonces du Premier ministre Gabriel Attal et du président Emmanuel Macron jeudi ont apaisé, au moins momentanément, la colère des syndicats agricoles. Après les manifestations et les blocages, c’est donc le quotidien qui reprend à la ferme, notamment à Duttlenheim, dans le Bas-Rhin, à une vingtaine de kilomètres de Strasbourg.

"Ça valait le coup"

Un peu d’administratif le matin, le nettoyage de son poulailler l’après-midi : c’est le retour à la normale depuis deux jours pour Philippe Buchmann, producteur de choux, de betteraves, de céréales et de volailles. Cet agriculteur de 45 ans a participé jour et nuit aux deux blocages de l’A35 près de Strasbourg, cette semaine et la semaine dernière. "Ça valait le coup", assure-t-il.

"J’ai entendu les annonces du Premier ministre, notamment celle sur l’application de la loi Egalim qui me concerne un peu plus comme je suis essentiellement producteur de choux à choucroute", poursuit-il. "J’espère qu’ils feront bien les contrôles qu’ils ont annoncés et qu’il y aura assez d’agents sur le terrain".

"Mais on reste sur le qui-vive"

Philippe Buchmann promet qu’il veillera désormais à ce que cette mesure et les autres annoncées par le gouvernement soient vraiment appliquées. "Il faudra qu’on reste vigilants à ces points-là", confirme-t-il. Et en cas de mécontentement, il n’exclut pas de manifester à nouveau "peut-être d’une autre manière", prévient cet agriculteur.

"Au moindre faux pas, tout le monde a dit qu’il était prêt à revenir. On reste sur le qui-vive", conclut-il. Philippe Buchmann garde dans un coin de son entrepôt ses pancartes et ses drapeaux de manifestant. Juste au cas où…