Hygiène de vie, respiration... Quatre conseils pour réussir malgré les difficultés scolaires

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Alexandre Dalifard , modifié à
Certains enfants atteints de dyslexie ou de trouble de l'attention se retrouvent en difficulté dans leur parcours scolaire. Face à cela, dans "Bienfait pour vous", la psychologue Jeanne-Siaud-Facchin et le vice-champion du monde de lecture rapide Mohamed Boclet, lui-même atteint de dyslexie, donnent quelques conseils à ces élèves pour réussir dans la scolarité.

Dyslexie, dyspraxie, trouble de l'attention… Les enfants en difficulté scolaire peuvent-ils réussir ? Invités de l'émission Bienfait pour vous, Jeanne-Siaud Facchin, psychologue, et Mohamed Boclet, dyslexique et vice-champion du monde de lecture rapide, présentent plusieurs conseils pour permettre à ces élèves de pouvoir réussir dans leur parcours scolaire. Pour eux, il n'est pas impossible de mener une grande carrière malgré ces maladies. C'est le cas d'Albert Einstein, Steve Jobs ou même Pierre Lemaitre, un grand dyspraxique qui est aujourd'hui un ténor de la littérature.

L'importance de l'hygiène de vie

Pour Mohamed Boclet, l'intelligence est considérée comme un sport et le cerveau comme un muscle. "Alors le cerveau, n'est pas un muscle mais il peut se muscler, c'est-à-dire qu'on doit le travailler comme une personne qui va à la salle de sport tous les jours", précise l'auteur de Connaissance illimitée. Selon lui, en faisant ces exercices, le cerveau va être plus stimulé, ce qui va favoriser les schémas neuronaux ainsi que les connexions dans les informations. "Comme un sportif de haut niveau, l'élève doit avoir une certaine hygiène de vie. Il faut travailler également sur l'alimentation, sur le sommeil et plein de solutions alternatives, en plus des techniques d'apprentissage. En habituant son cerveau à faire des choses, on va l'habituer à apprendre et à lire, ce qui va favoriser l'apprentissage", souligne-t-il au micro de Julia Vignali et Mélanie Gomez.

Travailler sur la respiration

Quel conseil donner aux élèves qui passent un diplôme (bac, brevet…) afin qu'ils ne stressent pas trop ? "On peut travailler sur la respiration, donc la cohérence cardiaque, pour faire diminuer le niveau de cortisol", précise Mohamed Boclet. Pour lui, travailler sur sa respiration, pendant ou en amont des examens, permet d'obtenir de meilleurs résultats. "Ma sœur est enseignante et avant chaque contrôle, elle fait faire de la cohérence cardiaque à ses élèves de CP. Elle se rend compte que les enfants obtiennent de meilleurs résultats, tout simplement parce que ça leur fait travailler sur la respiration".

Laisser les enfants développer leurs propres ressources

Face au conseil de Mohamed Boclet sur la respiration, Jeanne-Siaud Facchin insiste sur l'importance du cadre. "Il faut que chacun puisse savoir de quel cadre il a besoin. Nous n'avons pas tous besoin du même cadre. Chaque enfant doit savoir ce qui lui fait du bien et ce qui va lui permettre d'affronter une épreuve avec le plus de sérénité possible en se sentant solide à l'intérieur", détaille la psychologue. Pour elle, il ne faut pas hésiter de laisser les enfants développer leurs propres ressources, comme écouter de la musique ou bouger, autant d'éléments qui pourraient faire la différence. "Ce n'est pas parce que le parent trouve cela un peut étrange que ça ne fait pas du bien à l'enfant. Si pour lui c'est important et qu'il sent que c'est ce qui va lui donner les ressources nécessaires pour réussir, il faut le laisser faire à fond", alerte-t-elle.

Favoriser l'encouragement

Chez les enfants qui ont des difficultés d'apprentissage, les émotions sont au cœur de tout. Plus leur entourage est encourageant, plus ces enfants là vont progresser. "L'enfant éprouve une forme de fierté, une forme de plaisir à avoir vaincu une difficulté. C'est une fierté partagée avec les parents où la confiance en soi est un terreau sain. Je pense que c'est très important d'être encouragé", insiste Jeanne-Siaud Facchin. Face à cela, la psychologue prend le temps d'alerter sur les mécanismes d'apprentissage. "Je suis sidérée qu'on ne les explique pas aux enfants parce qu'il me semble que cela ouvrirait des voies nouvelles où l'enfant se sentirait au cœur du process et non pas soumis à un système auquel il ne comprend rien", conclut-elle.