De nombreuses fleurs ont été déposées au pied de la stèle du souvenir, devant le Bataclan, quatre ans après les attaques terroristes du 13 novembre 2015 1:30
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Jean-Jacques Hery, avec AFP
Quatre ans après, ministres et officiels ont commémoré mercredi la mémoire des victimes des attaques djihadistes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, qui ont fait plus de 130 morts et 350 blessés. Les ministres de la Justice et de l'Intérieur ainsi que la maire de Paris se sont recueillis sur les lieux des attaques.
REPORTAGE

Pendant plusieurs minutes, les noms des 90 personnes tombées sous les balles des terroristes ont retenti devant l’entrée du Bataclan. À la mi-journée, après s'être recueillis devant le Stade de France, le Carillon ou encore le Petit Cambodge, la ministre de la Justice Nicole Belloubet et le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner se sont rendus devant la salle de concert, dans une ambiance solennelle, quatre ans jour pour jour après les attentats du 13 novembre 2015, qui avaient fait 130 morts et plus de 350 blessés.

Gerbes de fleurs

Accompagnés de la maire de Paris Anne Hidalgo, les deux ministres se sont approchés de la stèle sur laquelle les noms des victimes sont gravés dans le marbre. Deux gerbes de fleurs ont été délicatement déposées. L'une, composée de fleurs blanches, représente l'hommage des associations de victimes. L'autre, entourée d'un bandeau tricolore, constitue l'hommage des autorités politiques. Un silence poignant s'est ensuite emparé de l'avenue Voltaire, en signe de recueillement aux victimes des attentats. Puis les politiques ont traversé l’avenue pour saluer les victimes ou leurs proches. Présents en rangs serrés, ils se sont embrassés et soutenus au cour d'une cérémonie qui a parfois fait couler des larmes sur certains visages.

"C'est un moment important d'union et de solidarité" a estimé un habitant, Didier Desgrois, 65 ans. "Il ne faut jamais cesser de commémorer, comme on le fait pour les deux guerres mondiales, pour les futures générations. Les choses peuvent vite être oubliées". Pour Maryline Drouot, ces cérémonies conservent toute leur importance, car "ce sont des leçons d'humanité". "Chaque année c'est une piqûre de rappel, très étrange."

Sur les réseaux sociaux, le chef de l'État Emmanuel Macron a appelé les Français à se souvenir de la promesse de "rester unis pour ne jamais laisser gagner" ceux qui ont commis les attentats. "Aujourd'hui, souvenons-nous du 13-Novembre et de ses victimes", a tweeté le chef de l'État. Président de l'association de victimes 13onze15, Philippe Dupeyron rappelle lui les difficultés que les victimes continuent de rencontrer pour reprendre le cours d'une vie normale. "De nouvelles victimes se déclarent, des couples se défont, des vies professionnelles sont encore bouleversées", énonce-t-il.