Hidalgo veut profiter des européennes pour expérimenter le vote dès 16 ans à Paris

Anne Hidalgo a écrit à Jean-Michel Blanquer pour lui proposer d'expérimenter le vote dès 16 ans.
Anne Hidalgo a écrit à Jean-Michel Blanquer pour lui proposer d'expérimenter le vote dès 16 ans. © LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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avec AFP
La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé dans un entretien au "Monde" sa volonté d'expérimenter le vote dès 16 ans dans la capitale, à l'occasion des élections européennes.

La maire de Paris Anne Hidalgo, favorable au vote dès 16 ans, dit jeudi vouloir l'expérimenter dans des lycées parisiens à l'occasion des élections européennes du 26 mai. "Si la participation au grand débat national a été importante, on a constaté partout en France une sous-représentation des jeunes. Cela doit nous interroger et appelle à mon sens un acte fort à l'attention des lycéens. Je suis favorable au vote dès 16 ans", déclare-t-elle dans un entretien en ligne sur le site du Monde.

Bulletins et isoloirs. Elle défend ainsi l'idée, proposée selon elle par "un collectif de Sciences Po", d'une expérimentation "dans les conditions du réel". "Dans notre projet, les jeunes de 16 à 18 ans scolarisés dans les douze lycées municipaux voteraient dans leurs établissements un peu avant le 26 mai, avec des bulletins et dans des isoloirs comme dans tous les bureaux de vote", détaille-t-elle. "Mais évidemment, leurs voix ne seront pas intégrées dans le scrutin national. Et les résultats seront publiés après le 26 mai, pour ne pas interférer avec l'élection officielle".

Pour que l'initiative soit "la plus consensuelle possible", elle doit être menée "conjointement avec l'Etat, le rectorat, les chefs d'établissement", estime la maire de Paris, qui dit avoir écrit "en ce sens au ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer". Elle considère les Européennes comme "une bonne occasion" d'expérimenter le vote à 16 ans, car "les jeunes sont très sensibles à la question européenne", et cet âge-là est "le bon pour prendre de bonnes habitudes en matière de démocratie".

"Permettre à la démocratie de fonctionner". Elle nie vouloir avec cette expérimentation séduire de futurs électeurs, assurant au contraire vouloir "permettre à la démocratie de fonctionner et à la République de ne pas s'effondrer".