Hérault : un automobiliste condamné pour ébriété sur un simple témoignage

"Cet arrêt insolite est une première et j'espère une dernière", regrette son avocat.
"Cet arrêt insolite est une première et j'espère une dernière", regrette son avocat. © DAMIEN MEYER / AFP
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Un étudiant montpelliérain a été condamné en appel à 500 euros d'amende et six mois de suspension de permis pour conduite en état d'ivresse, sept ans après les faits. Sur la simple foi d'un témoignage. 

Son avocat n'en revient toujours pas. "Cet arrêt insolite est une première et j'espère une dernière", lance Me Ludovic Para à France Bleu. Son client, un étudiant montpelliérain de 29 ans, a été condamné en appel à 500 euros d'amende et six mois de suspension de permis sur la simple foi d’un témoignage.

Sept ans après les faits. Les faits remontent à octobre 2009. Il est 1 heure du matin lorsque Jérémy percute un véhicule en stationnement, dans les rues de Montpellier. Une femme, qui assiste à la scène, décide d’en avertir la police. Elle déclare alors que le jeune homme est sorti de sa voiture en titubant et que ce dernier a uriné sur place avant de repartir à pied. Convoqué au commissariat, le jeune homme reconnaît simplement avoir bu"un ou deux verres de sangria" chez des amis. Mais jamais son état d’ébriété n’a été constaté par les forces de l’ordre.

Sanction alourdie en appel. Quatre ans plus tard, en 2013, il est pourtant condamné à 300 euros d'amende et cinq mois de suspension du permis de conduire par le tribunal correctionnel de Montpellier. L’étudiant fait appel et a vu mardi, sept ans après les faits donc, sa sanction alourdie. "Aujourd'hui, je fais attention à ne plus me gratter l'oreille lorsque je suis au feu rouge", ironise son avocat au micro de France Bleu. "Faudrait pas qu'on croit que je téléphone."