hélène mourenx 2:00
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Jonathan Grelier
Au début du mouvement des "gilets jaunes", Europe 1 avait rencontré Hélène, épicière à Mourenx dans les Pyrénées-Orientales, qui racontait la vie et celle de son mari avec 1.400 euros nets au total par mois. "Ça n'a pas changé. Macron ne m'a pas donné d'enveloppe", estime-t-elle lundi, plus d'un an après, à notre micro.
TÉMOIGNAGE

C'était il y a un peu plus d'un an, en novembre 2018, quelques jours après le début du mouvement des "gilets jaunes". Hélène racontait sur Europe 1 son quotidien, marqué par ses enfants et la vie de son épicerie, tenue avec son mari à Mourenx, une commune des Pyrénées-Atlantique située à trente kilomètres de Pau. Avec 1.400 euros nets touchés par le couple par mois, elle disait peiner à aider ses trois enfants, dont l'un est en situation de handicap et une autre atteinte d'un cancer. Europe 1 est retourné à sa rencontre pour savoir si son quotidien avait changé depuis cette période. "Ça n'a pas changé. Macron ne m'a pas donné d'enveloppe", estime-t-elle lundi à notre micro.

"Il nous faut 60.000 euros, alors Monsieur Macron..."

Hélène et son mari disposent toujours de 1.400 euros par mois pour vivre. Des revenus qui ne leur permettent pas de racheter les murs de leur commerce que leur propriétaire veut vendre. "Il nous faut 60.000 euros, alors Monsieur Macron..." en appelle-t-elle au président. Cette phrase n'est pas sans rappeler le "message" qu'elle avait souhaiter "envoyer" au Premier ministre Edouard Philippe en 2018 et qui semble, pour elle, être resté lettre morte. "Est-ce qu'ils sont au courant là-haut ? J'aimerais vraiment qu'ils viennent voir", avait-elle alors déclaré à propos du quotidien des Français.

Pour autant, Hélène ne se décourage pas et vante "un quartier où on essaie d'être un peu tous solidaires" malgré le "bureau de tabac qui a fermé". "Les Mourenxois ont beaucoup de chance. Nous avons des commerces, une très belle ville, des écoles formidables. Mais c'est sûr le plein-emploi n'est pas là", observe-t-elle.

"Des prix un peu plus bas"

Chaque jour, elle continue de livrer les "personnes âgées" qui l'entourent et essaie d'aider celles et ceux dans "la pauvreté" en proposant "des prix un peu plus bas". Des prochaines élections municipales, elle n'attend pas la panacée : "Un élu, il fait ce qu'il veut pour sa ville, mais nous il faut qu'on se prenne en charge aussi."