Hélène Darroze 3:21
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Coraline Brouez , modifié à
Dans l'émission "La table des bons vivants" de Laurent Mariotte, la cheffe Hélène Darroze est revenue sur la situation des restaurateurs depuis la pandémie et confirme les revendications de toute la profession. "On essaie de garder le moral mais c'est compliqué", a-t-elle avoué sur Europe 1. 
INTERVIEW

Hélène Darroze est venue samedi dans l'émission de Laurent Mariotte La table des bons vivants pour parler gastronomie avec la sortie de son nouveau livre Chez moi (Ed. Le Cherche Midi). Mais la cheffe étoilée a aussi abordé les difficultés rencontrées par sa profession depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus. "On a vraiment besoin d'être aidé, d'être soutenu", martèle Hélène Darroze. "On essaie de garder le moral mais c'est vrai que c'est compliqué."

La livraison pour compenser les pertes 

À la tête de trois restaurants, le Marsan, rue d’Assas et Joià, rue des Jeûneurs à Paris ainsi que le restaurant Hélène Darroze at The Connaught au sein du légendaire Connaught Hotel à Londres, la cheffe ne fait pas exception et elle aussi, est touchée par les effets de la crise sanitaire sur l'économie.

Pour s'en sortir, elle tente de proposer un service de livraison à domicile notamment pour son restaurant Joià : "On propose une offre de burger qui fonctionne bien et que l'on va aussi tenter de développer à Marsan car on commence à avoir de la demande." Une bonne nouvelle donc, mais qui reste à prendre avec des pincettes car la concurrence est rude dans le domaine de la restauration à emporter. Notamment avec l'émergence des "dark kitchen". 

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Les "dark kitchen" contre les restaurateurs

"Les "dark kitchen", ce sont des cuisines à part entière qui ont une carte, une brigade, une addition, comme au restaurant, mais pas de salle ni de personnel de table, ni rien de ce qui fait la convivialité d'un restaurant", explique la chroniqueuse Charlotte Legrand. "C'est un resto virtuel qui permet de réduire les frais, d'économiser sur le personnel et de s'installer dans plusieurs grandes villes à la fois."

Problème ? Cet Amazon de la gastronomie fait de l'ombre aux restaurateurs qui tentent de survivre via la vente à emporter. "Il faut quand même savoir que ces "dark kitchen" nous démarchent aussi régulièrement pour les plats chez eux", explique Hélène Darroze. "C'est la preuve qu'il y a bien un manque quand même d'incarnation, comme vous dites, de convivialité ou d'image." Preuve ultime que ces derniers sont loin d'égaler les chefs de nos restaurants. Vous voilà prévenus.