Une heure de sensibilisation au harcèlement scolaire a eu lieu dans les collèges de France. 1:19
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Louise Sallé, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Ronan Houssin / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Une heure de sensibilisation au harcèlement scolaire s'est tenue dans tous les collèges de France cette semaine, après le suicide de Lindsay qui a ému le ministère de l'Éducation nationale. Au micro d'Europe 1, un principal de collège en Seine-Saint-Denis raconte comment elle s'est déroulée dans son établissement.

Peu après le suicide de Lindsay, collégienne dans le Pas-de-Calais qui a mis fin à ses jours après avoir été harcelée, le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye avait annoncé une heure de sensibilisation obligatoire dans tous les collèges. Cette heure s'est tenue cette semaine dans les établissements français. "On a composé des binômes, avec le choix d'intervenir dans les classes, pour qu'il y ait à la fois un professeur et un binôme direction-assistante sociale, CPE-assistante sociale", explique Laurent Kaufmann, principal de collège en Seine-Saint-Denis et secrétaire fédéral du syndicat "Sgen-CFDT" pour les personnels de direction.

Celui-ci a donc mis en place cette première heure de sensibilisation dans son établissement. L'instauration de ces différents binômes avait comme objectif que les élèves voient plusieurs interlocuteurs mobilisés sur ce sujet.

"La conduite à tenir quand on est victime ou témoin"

Le principal de collège souligne que cette "heure" n'a en fait duré qu'entre 15 et 30 minutes en raison d'"un timing de fin d'année compliqué". "On donne les informations aux élèves et on discute avec eux parce qu'il y a toujours des questions qui se posent sur ce sujet-là", poursuit-il.

Concrètement, il s'agissait de "redire aux élèves ce que c'est (le harcèlement) et quelle conduite à tenir quand on se sent victime ou quand on est témoin parce qu'on a aussi beaucoup insisté là-dessus. La complexité, dans ces situations-là, c'est que parfois, les élèves savent des choses mais n'osent pas parler, donc on a réinsisté."

Laurent Kaufmann dit également avoir parlé des numéros de téléphone à la disposition des élèves et des adultes, et des interlocuteurs également à disposition des élèves, dans l'établissement. En septembre dernier dans l'émission La France bouge, la secrétaire d'État chargée de l'Enfance Charlotte Caubel avait cité les trois numéros verts pour les enfants victimes de harcèlement scolaire.