Harcèlement dans les transports : une femme sur deux adapte sa tenue

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Des femmes sur un quai de RER en Île-de-France. Image d'illustration. © MIGUEL MEDINA / AFP
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NM , modifié à
Elles sont aussi nombreuses à ne plus emprunter les transports en commun et à leur préférer le vélo ou le taxi, selon une étude publiée mercredi.

Le harcèlement dans les transports concerne en France une majorité des femmes. Et elles sont nombreuses désormais à adopter des stratégies pour y échapper. C'est l'enseignement d'une étude de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut) publiée mercredi et que Le Parisien rapporte dans ses pages mercredi.

Un pantalon plutôt qu'une jupe. Selon cette étude qui se base sur les réponses de 6.000 usagères du métro, du bus, du RER ou du train, 87% des femmes ont été victimes de harcèlement dans les transports. La conséquence ? Elles modifient leur attitude et même leurs vêtements pour 48% d'entre elles. Par exemple, elle optent pour le pantalon plutôt que pour une jupe.

Taxi ou vélo. Autre stratégie : tout simplement, ne plus utiliser les transports en communs. Ainsi, aux heures tardives, elles préfèrent rentrer en vélo, en taxi ou bien avec leur véhicule personnel, même si ces deux dernières options sont plus coûteuses. Enfin, pour celles qui continuent à faire usage des transports en commun, des petites tactiques permettent d'éviter d'être ennuyée : se mettre près des portes du métro donnant directement sur la sortie ou encore changer de place dès qu'un homme se montre insistant. 

"La liberté" des femmes en question. "En adoptant ces stratégies d'évitement, les femmes atteignent leur liberté d'être", explique au quotidien Annie Guilberteau, directrice générale du Centre national d'information sur les droits des femmes et des familles. Un constat d'autant plus vrai que face à un harceleur, 80% des femmes fuient plutôt que d'alerter en contactant un numéro d'urgence ou d'affronter leur agresseur. Et la présence de témoins n'a le plus souvent aucun impact puisque dans 89% des cas de harcèlement, les autres personnes présentes ne réagissent pas.