Guet-apens contre la police à Sevran : neuf personnes en garde à vue

Six policiers avaient été pris pour cible, mais cinq avaient réussi à s'enfuir.
Six policiers avaient été pris pour cible, mais cinq avaient réussi à s'enfuir. © Direction générale de la police nationale
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avec AFP
Neuf personnes ont été placées en garde à vue après le guet-apens tendu à des policiers en juillet dernier à Sevran, au cours duquel un d'entre eux a été gravement blessé.

Neuf jeunes hommes ont été placés en garde à vue en Seine-Saint-Denis, soupçonnés d'avoir pris part en juillet à un guet-apens à Sevran au cours duquel un policier avait été roué de coups, a appris l'AFP mercredi de source proche de l'enquête. Parmi les jeunes hommes interpellés mardi dans plusieurs communes du département figure un qui avait été blessé par balle par ce même policier.

Pris à partie par une cinquantaine d'individus. Ce motard d'une compagnie de sécurité et d'intervention (CSI) avait fait feu à huit reprises pour se dégager dans la nuit du 14 au 15 juillet. À l'époque, le parquet de Bobigny avait expliqué que le policier blessé avait été appelé en renfort vers 00h30, avec cinq autres motards. Un équipage du commissariat de Sevran venait d'essuyer des jets de projectiles lors d'une intervention sur un feu de containers "volontairement déclenché". À leur arrivée, les six policiers de la CSI avaient à leur tour été pris à partie par une "cinquantaine d'individus", "armés de barres de fer, de blocs de pierre et de bouteilles en verre".

"Le visage en sang, la visière arrachée". Cinq policiers avaient pu s'échapper. Revenant sur les lieux peu après, ils avaient trouvé leur collègue au sol, "le visage en sang, le casque cassé et la visière arrachée". Un jeune homme de 18 ans avait été découvert à quelques pas de là, avec une blessure par balle au ventre. Deux enquêtes avaient été ouvertes : l'une, confiée à la sûreté territoriale, pour identifier les auteurs du guet-apens et des violences, la seconde à l'Inspection générale de la police nationale, la "police des polices", comme c'est l'usage quand un policier fait usage de son arme.