Le gouvernement veut développer une stratégie vaccinale. 1:43
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Charles Guyard
Ce Noël, le foie gras risque d'être le grand absent de nos tables. La grippe aviaire a décimé de nombreuses volailles cette année, de quoi infliger un coup dur aux professionnels qui accusent de lourdes pertes. Aujourd'hui, la France veut recourir au vaccin pour protéger la filière.

En Vendée, trois millions de volailles ont été tuées. Le département, producteur clé de foie gras, a été frappé par la grippe aviaire. Aujourd'hui, l'un des seuls espoirs pour les agriculteurs est le vaccin, promis par le ministère de l'Agriculture. Une campagne qui devrait être lancée à l'automne prochain.

Un éleveur vendéen partage sa détresse au micro d'Europe 1 : "Si on tombe financièrement, on ne se relèvera pas". L'homme ne connaît que trop bien les ravages de la grippe aviaire. Au printemps dernier, tout son cheptel a été décimé en quelques jours. "Quand vous rentrez dans un bâtiment et que vous voyez 30.000 poules mortes, c'est horrible", déplore-t-il.

Si ce producteur a relancé un nouveau cycle cet automne, il vit désormais dans l'angoisse de voir resurgir le virus. Pour y remédier, toute la filière réclame un vaccin. Cinq pays européens ont lancé un test il y a six mois, dont la France sur des canards. Et comme l'a indiqué le ministre de l'Agriculture, il y a un réel espoir. "On a plutôt le sentiment que ça marche", estime Marc Fesneau. "On aura des éléments plus définitifs au mois de mars. À partir de là, on met en place un calendrier qui doit nous amener à faire en sorte que pour la saison prochaine 2023/2024, on puisse avoir une stratégie vaccinale qui se déploie dans les territoires."

Les éleveurs de canards prioritaires ?

Ainsi, la campagne vaccinale pourrait débuter à l'automne prochain. De quoi soulager Brice Guyau, le président de la FDSEA Vendée : "On a un ministre qui nous a rassuré un petit peu parce qu'on voit vraiment un calendrier qui ne va jamais assez vite, mais qui est programmé avec vraiment une prise en compte de l'ensemble des difficultés."

Les éleveurs de canard, espèce la plus vulnérable aujourd'hui, pourraient profiter de ce vaccin en priorité.