Généraliser les repas végétariens pourrait avoir un impact non négligeable sur l'environnement. (Photo d'illustration.) 1:32
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Virginie Riva, édité par Guilhem Dedoyard , modifié à
Greenpeace estime que la généralisation des repas sans viande à toutes les composantes de la restauration collective publique pourrait avoir un impact majeur sur l'environnement. L'ONG appelle donc à revoir la proposition dans la loi Climat et résilience et à se rallier à l'option défendue par la Convention citoyenne.

Généraliser les repas sans viande pourrait-il permettre de lutter contre le réchauffement climatique ? C'est ce que pense Greenpeace. Dans sa future loi Climat, le gouvernement souhaite expérimenter les menus végétariens pour les collectivités territoriales. Une mesure insuffisante selon l'ONG, qui affirme que si l'exécutif était plus ambitieux et proposait cela pour toute la restauration collective publique, l'impact sur l'environnement pourrait être majeur. Une option que rejette à ce jour l'exécutif, arguant que la mise en place d'une telle disposition se heurterait à des difficultés sur la faisabilité et l'acceptation sociale. 

Avoir un impact carbone supérieur

"Si la mesure reste telle quelle, à peine 15 % des repas seraient concernés", explique une porte-parole de Greenpeace. Cela représente, selon l'ONG, 0,14 million de tonnes d'équivalent carbone économisés. "Nous avons refait le calcul en imaginant que cette mesure était appliquée à l'ensemble de la restauration collective publique de façon volontaire", comme le propose la Convention citoyenne sur le climat. Selon ces résultats, il y aurait de quoi changer assez largement l'impact carbone qui serait ainsi "cinq à dix fois supérieur" et dépasserait "le million de tonnes d'équivalent CO2 économisés".

Le gouvernement, qui a récemment polémiqué sur les repas sans viande dans les cantines, rejette pour l'instant cette proposition et affirme qu'aller trop vite sur les menus végétariens pose des questions. D'une part, sur le plan de la faisabilité, notamment pour les petites communes. D'autre part, sur celui de l'acceptation sociale. Greenpeace affirme toutefois dans son étude que plus de 200 communes ainsi que des dizaines de structures (hôpitaux, écoles, prisons, etc...) proposent déjà une option végétarienne quotidienne, sans que cela ne représente de coût supplémentaire.