Grande-Synthe alloue plus d'un million d'euros à un "minimum social garanti"

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Le Conseil municipal a voté à l'unanimité cette subvention pour aider 3.700 personnes. © Capture d'écran Google Street View
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avec AFP
Le Conseil municipal de la ville de Grande-Synthe a voté à l'unanimité mercredi soir le budget pour une subvention de 1,2 million d'euros de "minimum social garanti" qui devrait bénéficier à 3.700 habitants.

Le Conseil municipal de Grande-Synthe, dans le Nord, a alloué mercredi soir à l'unanimité 1,2 million d'euros à la mise en place d'un "minimum social garanti", destiné aux habitants en situation de précarité, a annoncé le maire écologiste, Damien Carême.

"Le budget et la subvention ont été votés ce soir à l'unanimité : nous avons alloué 1,2 million d'euros au CCAS (Centre communal d'action sociale) sur la période de mai à décembre [2019] pour mettre en place ce dispositif, en plus des aides déjà existantes", a déclaré Damien Carême (EELV).

Une allocation mensuelle pour 3.700 personnes

Cette allocation est destinée aux foyers "qui ne disposent pas de revenus suffisants pour atteindre le seuil de pauvreté", soit 855 euros par unité de consommation, ce qui concerne 17,2% d'habitants de Grande-Synthe, soit 3.700 personnes, selon la mairie.

Pour bénéficier de ce "minimum social garanti" (MSG), qui sera versé mensuellement à partir du 1er mai, il faudra être résident de la ville depuis plus de trois ans, y avoir une adresse fiscale et être majeur. Par ailleurs, son attribution sera "soumise à conditions d'un accompagnement social par les différents partenaires" et "le non-respect injustifié du projet d'accompagnement social donnera lieu à l'arrêt des aides du CCAS", avait précisé la mairie lors de l'annonce de ce dispositif en janvier.

Donner de la sécurité aux plus précaires pour mieux les accompagner

Les objectifs, entre autres, sont "d'éradiquer la pauvreté" et "de redonner de la dignité aux personnes les plus fragilisées", selon la municipalité. Ce dispositif "permettra d'abord de sortir les gens d'une forme d'angoisse sociale : celle de ne pas savoir s'ils pourront payer leur loyer, leur facture d'électricité ou remplir leur réfrigérateur", a expliqué Damien Carême. "Ils auront ainsi davantage de visibilité et on pourra travailler avec eux l'insertion sociale et professionnelle."

"La pauvreté ne cesse d'augmenter dans notre pays. Nous mettons en place une forme de solidarité en palliant les carences de l'État. C'est aussi une réponse locale à un désespoir global", a déclaré Damien Carême. Cette mesure est "en grande partie financée par les économies d'énergie faites par la ville", notamment sur l'éclairage public, qui ont permis de dégager 620.000 euros, a précisé le maire.