Glyphosate : plus de 40 plaintes à La Rochelle pour "mise en danger de la vie d'autrui"

Quarante-deux plaintes ont été déposées à ce jour à La Rochelle pour "mise en danger de la vie d'autrui" (Photo d'illustration)
Quarante-deux plaintes ont été déposées à ce jour à La Rochelle pour "mise en danger de la vie d'autrui" (Photo d'illustration) © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
A La Rochelle, les militants écologistes ont déposé quarante-deux plaintes pour "mise en danger de la vie d'autrui" dans le cadre d'une opération d'analyse des taux de glyphosate dans les urines.

Quarante-deux plaintes ont été déposées à ce jour à La Rochelle pour "mise en danger de la vie d'autrui" dans le cadre d'une opération d'analyse des taux de glyphosate dans les urines lancée par l'association Campagne Glyphosate dans plusieurs villes de France, a-t-on appris vendredi auprès des plaignants. Après une première série de plaintes au cours des derniers mois, neuf militants écologistes ont, à leur tour, saisi collectivement la justice vendredi après des analyses pratiquées sur leurs urines, portant à 42 le nombre de plaignants en Charente-Maritime.

Ces plaintes déposées au tribunal de grande instance de La Rochelle visent des faits de "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée" et "atteinte à l'environnement" et ciblent les instances européennes et les fabricants de pesticides.

Les militants demandent des poursuites contre les firmes fabricant des pesticides à base de glyphosate

"Je porte plainte en mon nom contre dix ans d'inaction", a expliqué à l'AFP Dominique Chevillon, président du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) de Nouvelle-Aquitaine, qui a fait analyser ses urines avec huit autres "pisseurs volontaires". Bilan du test: 0,86 nanogramme par millilitre d'urine pour lui, 1,74 pour le député européen Benoît Biteau (EELV) et 1,34 pour le président de Nature Environnement 17, Patrick Picaud, contre 1,06 ng, le taux observé en moyenne chez les "pisseurs" au début de l'année. 

"Nous avons dépassé les 5.400 analyses et déjà près de 2.500 ont donné lieu à des dépôts de plaintes en France", a indiqué à l'AFP Dominique Masset, cofondateur de la "Campagne glyphosate". Les militants demandent des poursuites contre tous les responsables en activité de firmes fabricant des pesticides à base de glyphosate, et les responsables d'organismes ayant contribué à leur mise sur le marché, entre les 3ème trimestre 2017 et 1er trimestre 2018, soit à la période du renouvellement de mise sur le marché du glyphosate, en novembre 2017.