Gilets jaunes : six mois ferme pour avoir appelé "à faire de bons trous" dans les forces de l'ordre

Le tribunal correctionnel de Saint-Malo a condamné le trentenaire à 6 mois de prison ferme pour "provocation au crime ou au délit". Photo d'illustration.
Le tribunal correctionnel de Saint-Malo a condamné le trentenaire à 6 mois de prison ferme pour "provocation au crime ou au délit". Photo d'illustration. © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP
Dans une vidéo publiée sur Facebook, le trentenaire, apparaissant avec plusieurs armes, appelait les "gilets jaunes" au combat". 

Un homme soupçonné d'avoir mis en ligne une vidéo appelant les "gilets jaunes" à "faire de bons trous" dans les forces de l'ordre a été condamné jeudi à six mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Saint-Malo.

Le 14 février, un Cancalais fort de 193.000 "amis" sur Facebook avait posté une vidéo de quatre minutes sur le réseau social dans laquelle il se livrait à une sorte d'exposé de guerre, appelant les "gilets jaunes" au combat.

"Ne faites pas de détail". Dans sa vidéo il apparaissait avec diverses armes : une carabine qu'il qualifiait de "super légère, pratique pour du combat urbain", un fusil de chasse "de la gamme au-dessus, ça fait de bons trous !" ou encore un pistolet automatique et des munitions. "Devant ça, les forces de l'ordre ne vont pas reculer. Le plomb, ça rentre direct dans les combinaisons. Ne faites pas de détail", expliquait-il.

Le tribunal correctionnel de Saint-Malo l'a condamné à 6 mois de prison ferme pour "provocation au crime ou au délit". Le ministère public avait demandé au tribunal d'être "particulièrement ferme sur ces faits qui sont très graves".

Le prévenu se dit "embrigadé par les réseaux sociaux". À l'audience, le trentenaire a expliqué qu'il voulait qu'un dossier d'instruction dans lequel il est soupçonné d'avoir pourchassé des migrants en groupe armé avance plus rapidement. "La justice est trop lente", a-t-il souligné avant d'évoquer des "émotions qui sont sorties". Tentant de justifier sa vidéo, il s'est dit "embrigadé par les réseaux sociaux", ajoutant : "Je ne suis pas comme ça dans la vie".

Les armes avec lesquelles il posait appartenaient à un garde-chasse et à son grand-père. Quant aux grenades, il les avait récupérés dans une armurerie.