"Gilets jaunes" : Maxime Nicolle porte plainte pour "menaces" et "entrave à la liberté de manifester"

Maxime Nicolle est une des figures médiatiques des "gilets jaunes".
Maxime Nicolle est une des figures médiatiques des "gilets jaunes". © YANN COATSALIOU / AFP
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avec AFP , modifié à
L'une des figures médiatiques des "gilets jaunes" évoque des menaces proférées par un policier lui intimant de ne pas manifester, le 19 janvier à Toulouse, lors d'un rassemblement de "gilets jaunes". 

L'une des figures des "gilets jaunes" Maxime Nicolle, dit "Fly Rider", a déposé plainte pour "menaces" et "entrave à la liberté de manifester" à la suite d'événements intervenus lors d'une manifestation à Toulouse en janvier, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat et du parquet.

"Il risque de t'arriver quelque chose". La plainte a été déposée mercredi auprès de la compagnie de gendarmerie de Dinan, dans les Côtes d'Armor, ville où il est domicilié, selon un procès-verbal d'audition diffusé sur Twitter par Juan Branco, avocat de Maxime Nicolle. La procureure de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) Christine Le Crom a indiqué à l'AFP qu'elle allait se dessaisir "au profit du parquet territorialement compétent", soit celui de Toulouse.

Dans sa plainte, Maxime Nicolle parle d'un policier de la brigade anticriminalité (BAC) de Toulouse, vêtu d'un brassard orange et d'un casque de moto et muni d'un LBD40 (lanceur de balles de défense), qui aurait pointé un doigt vers lui en disant "soit tu rentres chez toi, soit il risque de t'arriver quelque chose" et "la nuit tous les chats sont gris et il serait dommage qu'il t'arrive quelque chose".

Maxime Nicolle dit être "suivi". Les faits se seraient produits le samedi 19 janvier vers 20H, lors d'une manifestation de "gilets jaunes" à Toulouse. "Je précise que cela a été fait de manière concertée, il y avait une vingtaine de policiers autour. Ils étaient en civil et en tenue de police", a ajouté Maxime Nicolle, dans le PV d'audition.

"Fly Rider" porte également plainte pour violation à la liberté de circulation entre la France et l'Italie, à la suite d'une manifestation le 9 février à Menton, dans les Alpes Maritimes. Il affirme aussi être "suivi" et qu'il sera "peut-être obligé de déménager" si "ça continue".