À San Remo, Maxime Nicolle et une vingtaine de "gilets jaunes" réclament "l'Europe des peuples"

Frédéric Michel / Europe 1
La vingtaine de "gilets jaunes" se sont rassemblés dans le centre-ville de San Remo, vendredi. © Frédéric Michel / Europe 1
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avec Frédéric Michel et AFP
Vendredi, une vingtaine de "gilets jaunes" se sont rassemblés à la frontière des deux pays pour évoquer leur convergence et préparer la suite de la mobilisation.

Une vingtaine de "gilets jaunes" français et italiens, dont un des leaders du mouvement en France, Maxime Nicolle, se sont rassemblés vendredi à San Remo, pour "discuter" et militer pour "l'Europe des peuples".

Rassemblement improvisé. "On a improvisé ce rassemblement pour rencontrer des 'gilets jaunes' italiens. Eux, ils ont le Mouvement 5 étoiles et ce qu'ils m'expliquent, c'est qu'il était censé être anticapitaliste, et ça ne se passe pas comme prévu", a déclaré par téléphone à l'AFP Maxime Nicolle, alias "Fly Rider", trois jours après la rencontre entre le vice-Premier ministre italien et chef du Mouvement 5 étoiles Luigi Di Maio et quelques "gilets jaunes" en France, à l'origine d'une crise politique et diplomatique entre les deux pays.

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"On n'a pas de leader". Évoquant cette rencontre, Maxime Nicolle a laissé entendre qu'il ne la cautionnait pas : "On n'a pas de leader, on est apolitique". L'objectif de ce rassemblement, organisé à proximité du palais où se déroule le festival de la chanson de San Remo "c'est (de) discuter, pas (de) bloquer. Pour montrer qu'Italiens et Français s'entendent", a-t-il poursuivi : "Les problèmes politiques sont de nature politique alors que les relations entre Italiens et Français, ça va très très bien", a-t-il dit.

Mêmes revendications "à 99%" avec les Italiens. "On veut déclarer caduque la Vème République et déclarer la république des peuples, pour que l'Europe ne soit pas celle des intérêts financiers, mais celle des peuples", a encore déclaré cette figure du mouvement depuis novembre. "J'aurais jamais pensé ça, mais à 99,9% on a les mêmes revendications. Sur l'immigration par exemple, ils disent la même chose, que ce n'est pas l'immigré le problème, mais les politiques menées dans ces pays et les ventes d'armes. Le problème ce n'est pas l'humain, mais la finance", a poursuivi le "gilet jaune". Samedi, Maxime Nicolle doit participer à une manifestation de "gilets jaunes" samedi à la frontière franco-italienne.