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Thibaud Hue, édité par Gauthier Delomez avec AFP , modifié à
Trois ans après le premier rassemblement de "gilets jaunes" en novembre 2018, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Paris pour une manifestation anniversaire. Les taxes, les petites retraites, les politiciens déconnectés du monde réel et également le pass sanitaire étaient dans le viseur des manifestants.

Trois bougies sur une pancarte "saison 3" pour célébrer le 3e anniversaire du mouvement, plusieurs centaines de "gilets jaunes" manifestaient samedi après-midi à Paris, entre Bercy et Alésia. Les "taxes", les petites retraites, "les politiciens (qui) ne connaissent pas les problèmes des Français" : les thèmes traditionnels des "gilets jaunes" qui ne "lâchent rien" étaient toujours présents se mêlant à d'autres plus actuels contre le pass sanitaire. Une pancarte dénonçait "un pays au bord de l'overdose".

Figure emblématique des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues était présent au rassemblement. "On est là parce qu'on pense que les +gilets jaunes+ triompheront", assure Marie Huguet, 68 ans, venue d'Orléans, présente depuis les premières semaines du mouvement. Elle dénonce pêle-mêle "le pays le plus taxé au monde", "la politique", dont elle "a horreur", "les politiciens (qui) ne connaissent pas les problèmes des Français". "On demande depuis le début le RIC", le référendum d'initiative citoyenne.

Les 100 euros du chèque énergie, "un coup de bluff"

Elle est avec son amie Georgette qui touche moins de 1.000 euros de retraite par mois. "Ils nous ont baissé les pensions ! (...) Et l'histoire des 100 euros c'est un coup de bluff", s'insurge cette dernière à propos de l'"indemnité inflation" de 100 euros promise à 38 millions de Français, "percevant moins de 2.000 euros par mois", selon le gouvernement.

En marge de la manifestation, deux personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, selon le parquet de Paris. Il s'agit, selon la préfecture de police, de la propriétaire et du conducteur d'un foodtruck rose sur lequel figurait un grand dessin mettant en scène dans des positions scabreuses Joe Biden, Emmanuel Macron et le préfet de police de Paris, Didier Lallement. Ce dernier a décidé de porter plainte, a précisé la PP.