80.000 policiers et gendarmes seront mobilisés dans toute la France samedi. 0:51
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Stéphane Place, édité par Clémence Olivier , modifié à
Les "gilets jaunes" défilent une nouvelle fois dans la rue samedi. Les forces de l'ordre craignent de nouveaux débordements. "Pourquoi un tel degré de violences contre nous ?", s'interroge samedi un membre de la gendarmerie mobile au micro d'Europe 1.
TÉMOIGNAGE

Environ 80.000 policiers et gendarmes seront mobilisés dans toute la France samedi pour "l'acte 10" de la mobilisation des "gilets jaunes". Les précédents samedis ont été émaillés de heurts, parfois violents, et les forces de l'ordre craignent de devoir affronter à nouveau des casseurs au cours de cette journée.

"On passe un cap". "On passe un cap, dans le sens où aujourd'hui on voit des personnes qui n'hésitent pas à jeter des projectiles qui pourraient tuer : des pavés, des barres de fer extrêmement lourdes, des boules de pétanque, des bouteilles d'acide…", déplore samedi Willy, membre des escadrons de gendarmerie mobile, sur Europe 1.

"Ma fonction n'est pas d'être un défouloir". "Même si ça fait partie de notre métier, on se pose quand même des questions. Pourquoi un tel degré de violences contre nous ?", s'interroge-t-il. "Ma fonction n'est pas d'être un défouloir pour qui que ce soit, mais de maintenir l'ordre public. Ça veut dire que quand une manifestation est autorisée nous sommes là pour nous assurer du bon fonctionnement de la manifestation".

"C'est dommageable". "Quand il y a les casseurs qui prennent le dessus, notre travail est de faire cesser les infractions. On se rend compte également que les casseurs se servent de personnes qui sont là pour manifester pacifiquement comme d'un bouclier humain", ajoute-t-il. "C'est dommageable".