"Gilets jaunes" : après "l'acte 8", "il y aura une réponse judiciaire et sécuritaire", promet Unité SGP Police

Eddy Sid, Europe 1, 1280
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Que ce soient les individus qui se sont introduits dans le ministère de Benjamin Griveaux ou l'homme qui a boxé un gendarme lors de "l'acte 8" des "gilets jaunes" samedi, il est "certain" qu'ils seront tous interpellés, assure sur Europe 1, le porte-parole du syndicat Unité SGP Police.
INTERVIEW

"Les policiers sont usés." Eddy Sid, porte-parole du syndicat Unité SGP Police, a expliqué au micro de Bernard Poirette sur Europe 1, dimanche, à quel point "les policiers sont éreintés" après les différentes journées de mobilisation des "gilets jaunes", depuis le 17 novembre.

"Personne n'est au-dessus des lois." "L'acte 8", samedi, a été particulièrement éprouvant pour les forces de l'ordre à Paris, avec notamment l'intrusion de manifestants dans le ministère de Benjamin Griveaux, rue de Grenelle, et les coups portés à un gendarme par un individu lors de heurts sur le pont Leopold-Sédar-Senghor.

 

"C'est certain", toutes ces personnes seront interpellées, assure Eddy Sid : "Il y aura une réponse judiciaire et sécuritaire. (...) Personne n'est au-dessus des lois." Mais selon lui, "avant toute chose, la réponse doit être politique" car "c'est la seule issue possible et probable".

Des "réfractaires qui ne veulent pas jouer le jeu démocratique". Pour expliquer ces violences, Eddy Sid décrit un mouvement des "gilets jaunes" qui "s'essouffle", dans lequel "il reste les réfractaires qui ne veulent pas jouer le jeu démocratique". "Ils n'ont qu'une seule vision pour sortir de la crise, c'est la leur."

Dans le cas de l'intrusion de manifestants dans le ministère de Benjamin Griveaux, Eddy Sid tient toutefois à souligner "une responsabilité de la mairie de Paris qui a laissé du mobilier urbain sur place. Cet engin de chantier ne devait pas être là".

"Il y a eu deux types de manifestation, l'exemple et le contre-exemple parfait." Par opposition à ces débordements, Eddy Sid évoque le cortège de samedi matin à Paris, "qui a été un exemple de respect des lois républicaines et du jeu démocratique" : "Il y a eu deux types de manifestation, l'exemple et le contre-exemple parfait."