Chêne 1:17
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Delphine Schiltz, édité par Julien Moreau
Denis Hemmer travaille depuis 35 ans pour l’Office national des forêts, et s'occupe de celle de Montmorency, en région parisienne, où les châtaigniers souffrant de la maladie de l'encre ont dû être abattus. L’ONF a pris l’initiative de planter de nouveaux arbres avec l'ambition de créer la forêt de demain.

À cause du réchauffement climatique, une maladie s’est développée dans un massif à Montmorency dans le Val-d’Oise, la maladie de l’encre. En conséquence, les châtaigniers qui représentaient 80% du massif ont été abattus. L’Office national des forêts a décidé de ne pas se laisser abattre et elle a pris l’initiative de planter de nouveaux arbres pour inventer la forêt de demain. 

Miser sur le chêne

Denis Hemmer, technicien forestier à l'Office national des forêts depuis 35 ans, observe avec fierté les pousses qui sortent péniblement la tête du sol, une tous les deux mètres, cerclée par une gaine en plastique noir comme un plastron. Il s'agit de protéger les bourgeons dont les chevreuils raffolent. "Ça fait des alignements de plants, un petit peu comme des soldats qui sont là pour régénérer la forêt", rapporte Denis Hemmer au micro d’Europe 1.

Pour remplacer les châtaigniers malades, l'ONF a misé sur le chêne, une variété solide. "Le chêne résiste bien à la chaleur. C'est un arbre qui se maintient bien. On voit que les chênes sont beaux, ils ont bien poussé et font des accroissements très importants", ajoute-t-il.

L'ONF veut favoriser la biodiversité

"On sait que dans 150 à 200 ans, nos enfants et nos petits enfants verront de gros chênes. Et ça, c’est merveilleux", conclut Denis Hemmer. L’Office national des forêts a remplacé 10% de la surface de châtaigniers depuis les années 1980 et pour favoriser la biodiversité, elle plante aussi des merisiers, des alizés et des pins.