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Maud Descamps, édité par Margaux Baralon , modifié à
Les Français ont beau faire plus attention au bien-être animal et à manger moins de viande, ces nouvelles tendances alimentaires ne percent pas pendant les fêtes. Ce sont généralement les grands classiques qui trônent au milieu de la table, du foie gras au saumon fumé.

Vous êtes peut-être en train de préparer votre repas de réveillon ou de faire votre liste de courses. Et il y a fort à parier que celle-ci ne tienne pas vraiment compte des nouvelles tendances alimentaires. On dit que les Français mangent moins de viande, sont plus locavores, de plus en plus tentés par le veganisme. Pourtant, lorsqu'il s'agit des repas de fêtes, ce sont les grands classiques qui reviennent au galop.

En tête du peloton, on retrouve encore et toujours le foie gras. Après deux années compliquées par la grippe aviaire, il a fait son grand retour l'an dernier : 200 millions d'euros de chiffre d'affaires rien que sur le mois de décembre 2018. Et les prévisions pour cette année s'annoncent aussi bonnes, selon le syndicat interprofessionnel du Foie Gras.

"Au moment des fêtes, on va quand même servir une viande"

En deuxième position : les poissons fumés. Le succès est toujours au rendez-vous pour les saumons et les truites. Rien de bien original donc, et ce n'est pas surprenant. Car quand il s'agit des repas de fête, nous sommes très attaché à nos traditions. "Les fêtes de fin d'année, c'est un îlot de conservatisme sur lequel les nouvelles tendances, comme le veganisme, le bien-être animal, ont moins de prise", observe Olivier Dauvers, spécialiste de la Grande distribution. 

Selon lui, "on va plutôt sacrifier des repas à base de viande le reste de l'année qu'au moment des fêtes, où on va quand même servir une volaille, une viande. Ce n'est pas le moment de l'année où la tendance à la consommation responsable pour soi-même est la plus évidente."

Les habitudes alimentaires du réveillon changent néanmoins selon l'endroit où l'on se trouve. Escargots et grenouilles sont à l'honneur dans le grand quart Nord-Est de la France, tandis que dans le Sud ne jure que par les fruits de mer.