Le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur depuis ce jeudi. 1:30
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Victor Dhollande, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Malgré la fin de l'obligation du port du masque en extérieur et du couvre-feu, il ne faut pas relâcher sa vigilance, selon Benjamin Davido. Pour l'infectiologue, le virus est toujours là, il faut toujours tester et, surtout, accélérer la vaccination pour atteindre l'immunité collective.

L’été arrive et l’allégement des restrictions sanitaires s’accélère. A l’issue du conseil des ministres, précédé d’un conseil de défense sanitaire, le premier ministre Jean Castex a annoncé mercredi la fin du port du masque obligatoire en extérieur à partir de ce jeudi. De son côté, le couvre-feu sera levé à partir de dimanche à 6h, soit dix jours avant la date prévue. Une décision qui s'appuie sur une nette amélioration de la situation sanitaire, meilleure même que ce que prévoyaient les épidémiologistes.

Fallait-il lever le couvre-feu ?

Avec un taux d’incidence de 40 sur l’ensemble du pays, il y a actuellement 3.500 nouveaux cas de coronavirus par jour, soit une baisse de 40% sur la dernière semaine. C’est simple : on n’avait plus atteint un niveau de contaminations depuis la mi-août 2020. La pression diminue également dans les hôpitaux avec 11.159 hospitalisations, selon les derniers chiffres. Dans ces conditions, lever le port du masque à l’extérieur se justifie, selon l’infectiologue Benjamin Davido, car les contaminations en extérieur sont 20 fois moins importantes qu’à l’intérieur. Il est en revanche plus circonspect sur la levée anticipée du couvre-feu.

Il faut toujours être prudent et accélérer sur la vaccination

"La question que l'on peut se poser est de savoir si le message va être bien compris par les Français, donc il va falloir faire preuve de beaucoup de pédagogie." Car la fin de ces restrictions ne signifie pas la fin de l'épidémie, loin de là. "Le virus est toujours là, les gestes barrières et les mesures de distanciation s'appliquent toujours, tout comme le masque en intérieur", rappelle-t-il.

Benjamin Davido l'assure : il va falloir redoubler les messages de prévention, notamment auprès des jeunes. Mais aussi continuer à tester pour bien remonter les chaînes de contamination, et surtout accélérer la vaccination durant l'été pour se rapprocher un peu plus de l'immunité collective.