Les emballages plastiques, c'est terminé chez les chaînes de fast-food. 1:47
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Delphine Schiltz, édité par Yanis Darras , modifié à
A l'occasion du passage en 2023, le gouvernement vient d'interdire les emballages jetables dans les lieux de restauration français. Une décision saluée sur le plan écologique, mais qui agace certains clients et interroge les professionnels du secteur.  

Et voilà ! L'année 2022 s'est achevée ce samedi, place désormais à 2023. Des milliers de personnes ont célébré la nouvelle année partout en France, et notamment sur les Champs-Élysées. Mais le passage d'une année à une autre ne s'accompagne pas uniquement de bonnes résolutions. 

 

Car le 1er janvier est un jour particulier. Augmentation des prix des billets SNCF, nouvelles règles pour toucher le bonus écologique, hausse du Smic et des retraites... Le premier jour de l'année s'accompagne de nombreux changements.

"Ils pourraient le faire eux-mêmes"

Parmi ces derniers, la disparition des emballages jetables dans les lieux de restauration ayant 20 places assises ou plus. Alors, pour y arriver, les fast-foods devront utiliser de la vaisselle réutilisable pour les repas en salle, à l'instar de la chaîne Eat Salad, qui se prépare à rentrer dans les clous depuis maintenant un an et demi.

Et depuis cet été, dans cette chaîne de bar à salades, les clients qui mangent sur place débarrassent comme à la maison, ce qui n'est pas forcément du goût de certains clients. "C'est un peu culpabilisant car on nous donne beaucoup de choses à faire, alors que le service n'est pas très bon, que les prix sont chers et que la nourriture est de basse qualité dans les fast-foods", juge un client de la chaîne. 

"C'est bien de faire le tri, mais ils pourraient le faire eux-mêmes", s'agace-t-il. Mais de l'autre côté de la glace, le personnel doit parfois faire preuve de pédagogie pour que les bols, les verres et même les couverts en inox ne partent pas à la poubelle... parfois sans succès. 

De lourds investissements

"Très souvent, on se rend compte qu'on a un petit peu moins cuillères, un petit peu moins de fourchettes, un petit peu moins de couteaux et donc on est obligé d'en recommander régulièrement, justement pour pallier ce problème", explique Miranda, qui tient un restaurant Eat Salad à Montmartre à Paris. 

"Si c'est dans les idées et dans les têtes, ce n'est pas encore beaucoup dans les actions. Et les gens ne sont pas encore assez sensibles, à mon sens, à tous les efforts qu'une entreprise comme la nôtre peut faire", estime quant à lui le cofondateur de la chaîne, Joseph Barat. Au total, l'enseigne aura investi près de 100.000 € sur l'ensemble de ses restaurants, pour s'adapter à la réglementation.