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Fin de vie : dans les Ephad, le difficile accès aux soins palliatifs

Clotilde Dumay, édité par Yanis Darras - Mis à jour le . 1 min

Les soins palliatifs en Ehpad vont-ils prendre enfin une autre dimension ? Alors qu'Emmanuel Macron souhaite un projet de loi autour de la fin de vie d'ici à cet été, les soins palliatifs devraient prendre une part importante dans cette future loi. Car dans les Ephad, l'accès à ces soins est encore complexe et inégal selon les établissements.

Le sujet de la fin de vie revient au cœur de l'actualité. Après la publication des conclusions de la convention citoyenne sur le sujet, Emmanuel Macron a chargé le gouvernement de bâtir un futur projet de loi autour de ce sujet . L'exécutif et les parlementaires trancheront notamment entre l'euthanasie ou le suicide assisté, mais ils aborderont également la question des soins palliatifs . Le chef de l'État a d'ailleurs annoncé un plan décennal à ce propos, car de nombreux Français, notamment les personnes âgées, en sont exclus. 

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Pourtant, "on a 40.000 personnes qui sont hospitalisées dans les deux dernières semaines de vie. Et 1.500 résidents qui décèdent dans les 2 heures qui vont suivre leur hospitalisation", explique au micro d'Europe 1, Gaël Durel, gériatre et vice-président de l’Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad.

Impossibilité de "mettre en place des soins palliatifs de qualité"

Mais ces morts sont-ils évitables ? En-tout-cas, ils pourraient être mieux accompagnés si les Ehpad avaient davantage de moyens humains, poursuit le vice-président de l'Association. "La personne qui entre en Ephad est souvent atteinte de plusieurs pathologies, comme une insuffisance cardiaque, rénale, respiratoire, ou encore d'un cancer. Et on devrait pouvoir anticiper, en connaissant ces pathologies-là, le fait qu'on aura besoin à un moment donné de soins techniques. Et malheureusement, du fait de la carence de médecins dans un grand nombre d'établissements, on ne peut pas mettre en place des soins palliatifs de qualité", regrette-t-il. 

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"Désormais, mon souhait, c'est d'avoir enfin pour chaque établissement, un référent qui puisse lui apporter les conseils nécessaires et un effecteur, c'est-à-dire une personne capable de mettre en place des soins techniques 24 heures sur 24, 365 jours par an. 

Car d'après l'association, environ un tiers des personnes qui meurent en Ephad auraient dû bénéficier de soins palliatifs.