Filière djihadiste en Isère : trois hommes mis en examen pour financement du terrorisme

Les trois hommes mis en garde à vue sont soupçonnés d'avoir soutenu financièrement une filière djihadiste.
Les trois hommes mis en garde à vue sont soupçonnés d'avoir soutenu financièrement une filière djihadiste. (Photo d'illustration) © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Arrêtés mardi à Grenoble, trois hommes soupçonnés d'avoir envoyé de l'argent à une filière djihadiste ont été mis en examen pour financement du terrorisme, vendredi.

Trois hommes arrêtés mardi dans la région grenobloise lors d'un coup de filet antiterroriste ont été mis en examen, a appris l'AFP lundi de source judiciaire. Ils sont soupçonnés d'avoir apporté un soutien financier à une filière djihadiste irako-syrienne.

Cinq personnes interpellées mardi. Mardi dernier, les policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire avaient interpellé cinq personnes originaires de la région grenobloise, dont une femme, dans le cadre d'une commission rogatoire d'un juge d'instruction parisien. Les enquêteurs s'interrogeaient sur leurs liens, notamment financiers, avec deux hommes partis en zone irako-syrienne.

Placés sous contrôle judiciaire. À l'issue de leurs gardes à vue, trois membres de leur entourage, des hommes âgés de 18, 20 et 30 ans, ont été mis en examen vendredi par un juge d'instruction pour "financement d'une entreprise terroriste" et placés sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris. La justice les soupçonne d'avoir envoyé de l'argent sous la forme de mandats cash, selon une source proche du dossier. Les gardes à vue de la femme, âgée de 53 ans et mère d'un des deux individus partis en zone irako-syrienne, et d'un cinquième suspect, âgé de 30 ans, avaient été levées sans qu'ils ne fassent l'objet de poursuites à ce stade.

Près de 700 Français "encore sur zone" irako-syrienne. Ce dossier instruit au pôle antiterroriste a été disjoint d'un autre volet désormais clos et dans lequel quatre hommes, dont trois originaires de la région grenobloise, devraient être jugés fin mars devant le tribunal correctionnel de Paris pour leur participation présumée à cette filière irako-syrienne. Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones djihadistes irako-syriennes depuis 2014. Selon les déclarations du procureur de Paris François Molins le 22 janvier, "676 Français dont 295 femmes se trouveraient sur zone" en Irak et Syrie.