Cinq personnes arrêtées mardi à Grenoble dans une opération antiterroriste

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Photo d'illustration © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Cinq personnes, soupçonnées d'appartenir à une filière djihadiste, ont été interpellées mardi matin à Grenoble, selon une information du "Parisien".

Quatre hommes et une femme ont été interpellés mardi à Grenoble lors d'un coup de filet visant un réseau de soutien financier à une filière djihadiste irako-syrienne, selon une information du Parisien confirmée à Europe 1. 

Les cinq suspects ont été placés en garde à vue par les policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de la police judiciaire, a indiqué une source proche du dossier. L'opération, menée sur commission rogatoire d'un juge d'instruction parisien, vise à préciser leurs liens, notamment financiers, avec "deux hommes partis en zone irako-syrienne" où ils se trouveraient toujours, a précisé la source judiciaire.

Placés en garde à vue. Parmi les suspects, la femme de 53 ans est la mère d'un de ces deux hommes. Les quatre autres, âgés de 18 à 30 ans, sont des proches de ces deux derniers, selon cette même source. Tous originaires de la région grenobloise, ils ont été placés en garde à vue pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme" et "financement d'une entreprise terroriste".

"Un soutien financier" à un préparatif de départ. Les enquêteurs cherchent à savoir s'ils ont pu fournir aux deux hommes "une aide dans leurs préparatifs de départ" et leur apporter "un soutien financier", a expliqué une autre source proche du dossier. "Ils sont notamment susceptibles d'avoir envoyé de l'argent sur place sous la forme de mandat cash", a ajouté la même source. Ce dossier instruit au pôle antiterroriste a été disjoint d'un autre volet désormais clos et dans lequel quatre hommes, dont trois originaires de la région grenobloise, devraient être jugés fin mars devant le tribunal correctionnel de Paris, a précisé la même source.

Environ 1.700 Français en zones djihadistes irako-syriennes. La justice reproche à l'un d'eux de s'être rendu en zone irako-syrienne et à un second d'avoir tenté de la rejoindre. Les deux autres sont suspectés d'avoir apporté un soutien logistique dans le cadre de cette filière irako-syrienne. Selon le gouvernement français, environ 1.700 Français sont partis rejoindre les zones djihadistes irako-syriennes depuis 2014. Selon les déclarations du procureur de Paris François Molins le 22 janvier, "676 Français dont 295 femmes se trouveraient sur zone" en Irak et Syrie.