Europe 1 s'est rendue sur la base aérienne de la sécurité civile à Nîmes où sont positionnés les Dash et Canadair. 1:31
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Stéphane Burgatt (à Nîmes), édité par Laura Laplaud / Crédit photo : BENJAMIN POLGE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le préfet des Pyrénées-Orientales a averti mardi qu'en raison de la sécheresse exceptionnelle dans ce département, "il n'y aura pas suffisamment d'eau pour tous les usages" cet été. Dans les Bouches-du-Rhône, la sécurité civile est déjà sur le pied de guerre. Europe 1 s'est rendue sur la base aérienne de la sécurité civile à Nîmes où sont positionnés les Dash et Canadair.

72.000 hectares ont été parcourus par les flammes l'an dernier en France. Des incendies qui ne frappent plus seulement le sud du pays, car en période de forte sécheresse le danger est partout. La menace des feux de forêt est prise très au sérieux cette année encore, avec toujours ce contexte de faibles précipitations. Sur terre comme dans les airs, le dispositif sera conséquent et s'il ne sera pleinement déployé qu'à partir du 1er juin, la sécurité civile se prépare et s'entraîne déjà.

"Les étés deviennent de plus en plus critiques"

Sur la base aérienne de la sécurité civile à Nîmes, les pilotes s'entraînent aux derniers exercices de largage et mettent les bouchées doubles, à l'image d'Émilie aux commandes d'un Dash. "Cet été, l'entraînement se fait tôt. Il y a des appréhensions mais chaque été est différent, on va voir. Effectivement, il manque de l'eau. Avec le réchauffement climatique, forcément, les étés deviennent de plus en plus critiques."

Une nouvelle "Météo des forêts" sera diffusée par Météo France

Si le dispositif "feux de forêt" ne débute officiellement qu'au 1er juin, la base se tient prête, assure Adeline Savy, chef du groupement des moyens aériens. "On est à la période où on monte crescendo, donc on a des appareils qui vont être d'alerte. On doit être serein, même si aujourd'hui on peut avoir des indicateurs qui sont effectivement des premières alarmes", indique-t-elle au micro d'Europe 1.

Sur le tarmac, douze Canadair jaunes et rouges sont parés au décollage. Certains seront redéployés avec les huit Dash au plus près des zones à risques comme l'explique le chef d'état major au micro d'Europe 1. "On a 22 lieux où l'on peut accueillir des Dash, des lieux qui sont assez parlants sur l'évolution des dangers." Ces redéploiements dépendront de la météo des forêts qui sera calculée par des prévisionnistes et des agents spécialisés.