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Romain Houg, édité par Manon Fossat
Ce 21 juin marque la première Fête de la musique depuis la crise sanitaire. Si les attroupements sont interdits ce soir, les petits concerts, eux, sont autorisés. Malgré la jauge toujours en vigueur et l'obligation de rester assis, depuis ce week-end restaurants et bars se préparent à ce moment festif, à l'image des établissements de la capitale.
REPORTAGE

Après une année dernière sans Fête de la musique, bars et restaurants ne cachent pas leur joie de retrouver un moment festif en ce 21 juin 2021. Certains se préparent même depuis plusieurs jours, entre restrictions et libération. Car même si les petits concerts sont autorisés ce lundi soir et que le couvre-feu n'est plus en vigueur, pour le reste, les règles ne changent pas. Une jauge de 50% est toujours d'actualité en intérieur et il est obligatoire de rester assis à sa table, même en terrasse. Pas de quoi effrayer pour autant les commerçants parisiens.

"La Coupe du monde de la musique"

Sur cette petite place du 11e arrondissement de la capitale, on s'affaire, on arrange les terrasses, on peaufine la décoration. C'est le cas de Valérie, qui installe quelques tables devant son bar. Cette Fête de la musique, elle y travaille depuis vendredi avec ses voisins commerçants. "On va faire quelque chose à la bonne franquette, ambiance village, avec tous les commerçants du coin", explique-t-elle. "Ici il va y avoir un groupe du Bangladesh, l'Italien à côté va faire venir un groupe de jazz...Ça va nous faire du bien".

C'est également ce qu'en dit Damien, gérant d'une brasserie. Chez lui aussi, tout est déjà en place. La scène est prête, la batterie est installée et on peut déjà presque sentir l'ambiance qu'il y aura ici ce soir. "C'est un peu la Coupe du monde de la musique. On est là tous ensemble, on profite d'un instant de partage. Ça va être, j'espère, de la bonne musique avec une guitare, une batterie, éventuellement un saxo. Et puis des sourires sur les visages, ça sera déjà super", reconnaît le restaurateur.

Pourtant, tous n'ont pas eu le temps de se préparer. L'autorisation d'organiser de petits concerts est tombée tardivement et les restrictions restent trop lourdes pour certains professionnels comme Kevin. "Ça coûte cher de faire venir des artistes, des intermittents. Il y a des gens à payer...Et pour dix personnes, on ne rentabilise pas", regrette-t-il. Mais avec des musiciens ou simplement des enceintes, au final, peu importe, tant que la fête et la musique s'allient ce soir pour oublier un peu ces longs derniers mois.