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Stéphane Burgatt, édité par Gauthier Delomez
Depuis la rentrée scolaire, 45 classes ont du fermer leurs porters dans les écoles primaires de Marseille en raison du protocole Covid. Les parents doivent s'organiser autrement, tout comme les enseignants qui déplorent une situation "intenable" dans la durée.

Comme un air de vacances. Depuis la rentrée scolaire, les fermetures de classe se multiplient à Marseille en raison du protocole Covid. En école primaire, si un cas est détecté chez un enfant, c'est toute la classe qui doit fermer pendant une semaine. Au total, cela représente précisément 545 fermetures selon le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Pour le moment, il y en a eu 45 dans la cité phocéenne et le double dans le département des Bouches-du-Rhône d'après les chiffres de l'académie. Ce qui oblige les parents à devoir s'organiser.

La petite Pauline, 6 ans, s'amuse dans son jardin et semble toujours en vacances, quelques jours après la fermeture de sa classe. Sa maman Charlotte déplore cette situation : "Cela a été une rentrée un peu particulière. Elle a eu deux jours de classe, puis on nous a envoyé un mail samedi matin pour nous dire qu'il n'y avait plus classe, à notre grosse surprise", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. Et la mère de poursuivre : "Elle va y retourner, c'est certain. Mais pour combien de temps ? C'est sans garantie. C'est une galère sans nom aujourd'hui."

"On ne va pas pouvoir tenir", affirme une enseignante

Dans leur école, deux classes sont déjà fermées. Les parents doivent s'organiser au mieux, comme cette mère de famille. "On a réussi à faire un roulement avec des camarades. Les enfants sont quatre, on fait un roulement sur les quatre jours d'école. Un jour, un parent", explique-t-elle. "Je me suis occupée des quatre enfants lundi. J'ai fait plus de trois heures d'exercices avec des enfants de 6 ans. C'était loin d'être simple", reconnait la maman.

Avec autant de fermetures de classes dans le département, les choses pourraient devenir intenables. C'est l'avis d'Anne, enseignante à Aubagne. "Ces fermetures vont certainement se multiplier toute l'année et ça va être ça en permanence. Sept jours, une classe fermée, puis sept jours ce sera l'autre. On ne va pas pouvoir tenir, il va falloir réfléchir."

Les syndicats d'enseignant demandent de trouver des mesures plus adaptées à la fermeture temporaire d'une classe, en concertation avec les parents et les professeurs marseillais.