Fasciné par le monde carcéral, Rodolphe raconte son fantasme avec des policières

  • Copié
Gauthier Delomez , modifié à
Rodolphe vit seul depuis de longues années, et s'est mis à s'imaginer un fantasme particulier. L'homme âgé de 61 ans est embarqué dans "la prison de ses rêves" par de "jolies" policières. L'auditeur détaille son fantasme auprès de Yann Moix et d'Élie Semoun dans la Libre antenne d'Europe 1, et tente d'en expliquer l'origine.

>> Tous les soirs dans la Libre Antenne d'Europe 1, les auditeurs se confient et témoignent. Une difficulté, une mauvaise passe ou un moment de bonheur, notre Libre antenne est avant tout la vôtre. Au micro de Yann Moix et d'Élie Semoun ce soir-là, Rodolphe, âgé de 61 ans et qui souffre de solitude, expose son rêve d'être détenu dans une prison et entouré de "jolies" policières, et il essaie de trouver l'origine de ses rêveries.

Quatre dessins de "la prison de ses rêves"

Dans une lettre qu'il a adressée à l'équipe de la Libre antenne d'Europe 1, Rodolphe a réalisé cinq dessins, "dont quatre de la prison de ses rêves". "J'ai envie de correspondre avec des policières", indique-t-il dans son courrier lu par le comédien Élie Semoun. "C'est que le monde carcéral me fascine. Je rêve d'être arrêté", écrit-il en rouge, "(et menotté) par des policières naturellement jolies si possible et d'aller en prison. (Curieux souhait, en effet)".

Le comédien poursuit la lecture de la lettre : "Une prison que j'ai imaginée, la prison idéale pour moi. En haut à droite figurent mon nom, mon vrai prénom et mon adresse. Rodolphe est un pseudonyme. Ce prénom, j'aurais aimé l'avoir en second, car je l'aime bien. Je me suis renseigné pour le faire ajouter à mon état civil, mais c'est compliqué et coûteux. Alors j'y ai renoncé, j'ai renoncé à cette fantaisie. Mon pseudonyme complet : Franz Rodolphe de Liechtenstein Comte de Mayerling".

Une prison avec des caractéristiques d'auberge de jeunesse

Après la lecture, l'auditeur, qui s'est déjà épanché précédemment sur sa solitude, explique les raisons de son fantasme au micro de Yann Moix et d'Élie Semoun. "Pour moi, la prison de mes rêves est un lieu protecteur. Ce ne sont pas les vraies prisons qui existent en France et ailleurs qui sont des lieux de violence et de trafics en tout genre. Moi, tel que je l'ai conçu, c'est un lieu qui ressemblerait à une auberge de jeunesse. J'en ai beaucoup fréquentées dans mes voyages en Allemagne car l'hôtel, c'était trop cher. Donc une prison qui ressemblerait à une auberge de jeunesse, c'est sympa."

L'auditeur de 61 ans, qui vit seul depuis une quarantaine d'années, a confié auprès de Yann Moix vouloir rencontrer une policière de manière très sérieuse. Il explique dans cette lettre, accompagnée de dessins, qu'il y a "de l'humour et du sérieux". L'auditeur s'est notamment représenté avec un pull violet, et entouré de "magnifiques" gendarmes. L'une d'elles tient une paire de menottes. Il a les mains dans le dos, et découvre une cellule sans codétenus.

L'auditeur admet des fantasmes "sexuels"

"Mes rêveries racontent l'histoire que j'ai dessinée", poursuit Rodolphe sur la libre antenne. "J'ai imaginé tout ça, et j'ai décidé de le dessiner pour concrétiser tout ce que j'avais dans la tête. J'imagine qu'en prison, les prisonniers travailleraient dans la journée pour s'occuper, à fabriquer des paniers en rotin. Et puis, cela dépend des prisonniers. Il y en a qui travaillent à temps partiel ou qui travaillent à temps plein et gagnent une petite somme d'argent à la fin du mois. La prison est toute équipée : il y a une salle de détente, une salle de sport, un bar."

"Je pense que mes idées sont tout à fait claires pour faire la différence entre la réalité et le fantasme", assure Rodolphe au micro de Yann Moix. Il y a aussi des fantasmes "sexuels", admet l'auditeur. Ce monde rêvé, "c'est un secret qui est en moi depuis des années", précise-t-il, soulignant qu'il est un amateur de films qui se déroulent dans des prisons.

Après avoir exposé son fantasme, l'auditeur, en quête de rencontres, ne ferme pas la porte à ce que son imaginaire prenne forme dans la vraie vie. Toutefois, "ma ligne de démarcation, c'est l'honnêteté. Par exemple, l'idée de commettre un délit pour aller en prison, ça ne me convient pas", prévient Rodolphe.