Un rapport pointe la responsabilité de la mairie de Paris dans l'explosion de la rue de Trévise. 0:50
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Marion Dubreuil, édité par Margaux Baralon , modifié à
Pour Me Olivier Morice, avocat des parties civiles dans l'affaire de l'explosion de la rue de Trévise, la ville de Paris est clairement incriminée par un rapport d'experts rendu public lundi, qui pointe des "manquements" de la mairie. "Il [lui] appartient de pouvoir répondre face à ces dysfonctionnements", estime-t-il sur Europe 1.

"C'est un rapport extrêmement sévère pour les services de la ville de Paris." Voilà comment Me Olivier Morice qualifie sur Europe 1 la publication qu'un collège d'experts, nommé par l'instruction dans l'affaire de l'explosion de la rue de Trévise, vient de rendre publique lundi. Dans ce document, qui examine les circonstances du drame intervenu il y a près d'un an, les experts soulignent un "manque de réactivité du syndic" de l'immeuble dans lequel a eu lieu l'explosion, mais aussi, et surtout, les "manquements" du service de voirie de la mairie de la capitale et d'une entreprise de travaux publics.

"Sans ces dysfonctionnements, cette tragédie n'aurait pas eu lieu"

L'explosion qui a provoqué la mort de quatre personnes et blessé 66 autres a été causée par la rupture d'une canalisation de gaz, elle-même principalement provoquée par un affaissement du sol sous le trottoir devant le porche de l'immeuble. Or, la mairie puis une entreprise mandatée étaient intervenus par deux fois fin 2016, sans prendre la mesure du problème et sans effectuer les réparations suffisantes. "On voit bien que sans l'existence de ces dysfonctionnements, cette tragédie n'aurait pas eu lieu", s'insurge aujourd'hui Me Olivier Morice.

Et le conseil de prévenir : "Les parties civiles que je représente sont en colère et demandent des comptes à la ville de Paris." Selon lui, il appartient à la mairie "de pouvoir répondre face à ces dysfonctionnements et d'assumer ses responsabilités". L'avocat appelle également les services de la ville à "permettre à ceux qui sont victimes d'être indemnisés, relogés dans des conditions convenables beaucoup plus rapidement que ce qui est en train de se passer aujourd'hui".