Explosion rue de Trévise à Paris : les riverains sinistrés s'impatientent

Paris rue de trévise 1280
© Thomas SAMSON / AFP
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, édité par Romain David , modifié à
Après la violente explosion qui a en partie ravagé la rue de Trévise à Paris, le 12 décembre, nombre de riverains ont dû quitter leur logement. Ils attendent toujours un retour des assurances quant à la prise en charge des dégâts. 

Une partie de la rue de Trévise est toujours en ruine. Un peu plus de deux semaines après la violente explosion survenue dans le 9ème arrondissement de Paris, et qui a fait 4 morts et plus de 60 blessés, les riverains s’impatientent. Et pour cause, les travaux traînent et certains habitants ne sont pas du tout satisfaits des délais.

Une attente toujours plus longue. Pour lutter contre le froid en attendant les réparations, Raymond a bouché ses fenêtres brisées avec du carton et met le chauffage au maximum. Ce riverain habite juste en face du lieu de l’explosion, et il sait qu’il n’est pas au bout de sa peine. "Je pense que les assurances laissent traîner un peu les choses. On attend le rapport d'expert, [on nous dit que l'on] est en train de le taper, on est en train de l'arranger…", s'agace-t-il. "Avec ce qu'ils ont à faire ici, il faudra attendre jusqu'au mois de juillet pour que ce soit terminé, pas avant."

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Quelle prise en charge ? Dominique habite un immeuble qui a été frappé d’interdiction d’accès. Pour le moment, elle habite chez sa sœur. Les travaux seront très longs, elle en a conscience, et pourtant, elle s’inquiète déjà des délais. "Les vitres ont volé et il pleut, donc on ne peut pas savoir exactement ce qui est advenu à l'intérieur", relève-t-elle. "Il serait bien que les assureurs parlent d'une même voix et nous disent exactement ce qui va être pris en charge, et ce qui ne va pas être pris en charge."

Du côté de l'association "Paris aide aux victimes", on nous assure que le temps de l’expertise est toujours long. "Il y a 750 victimes et donc autant de dossiers à traiter", explique-t-on. Les sinistrés, eux, ne sont pas prêts à attendre des mois. Ils veulent déjà former un collectif de défense des riverains pour mettre la pression sur les compagnies d’assurance.