Alors que la France entame sa troisième semaine de confinement, le moral des Français tient bon. C’est du moins le principal enseignement d'un sondage BVA réalisé pour Europe 1* et publié mardi. Selon cette étude, 50% des personnes interrogées donnent à leur moral une note comprise entre sept et dix (la note maximale).
Si 72% des sondés estiment, en ce qui concerne la crise sanitaire déclenchée par le coronavirus, que "le pire est devant nous", la note moyenne du moral des Français (6,3 sur 10) continue d'enregistrer une très légère progression depuis trois jours. Elle n'a d'ailleurs jamais été aussi élevée depuis la mise en place de ce baromètre quotidien, en tout début de confinement.
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Les travailleurs indépendants de plus en plus inquiets
Toutefois, certaines catégories de la population manifestent une plus vive inquiétude que d’autres, en raison notamment des répercussions du confinement sur leur situation. Ainsi, seuls 32% des demandeurs d’emploi attribuent à leur moral une note égale ou supérieure à sept sur dix (-13 points par rapport au début du confinement). Le moral des employés et ouvriers (46% d’avis positifs) reste aussi sensiblement inférieur à celui des cadres (58%).
Les plus fragiles se montrent également plus inquiets quant à leurs revenus. Ainsi, seul 25% des travailleurs indépendants se montrent optimistes sur la situation financière de leur foyer, soit une chute de 29 points depuis le début du confinement. À rebours, sur ce sujet la confiance domine chez les salariés (53%).
Un lien social difficile à maintenir
Alors que le gouvernement a annoncé vendredi la prolongation du confinement au moins jusqu'au 15 avril, seules 25% des personnes interrogées estiment parvenir à maintenir facilement un lien social. Cet indicateur tombe à 19% chez les seniors, sans doute en raison d’une moindre maîtrise des outils numériques.
*Enquête barométrique en continu sur le principe du roll-up, réalisée par internet auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 Français âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.