Un tiers des Français considère leur animal domestique comme un membre de la famille. 1:46
  • Copié
Caroline Baudry, édité par Julia Solans / Crédit photo : MICHAEL REICHEL / DPA / dpa Picture-Alliance via AFP , modifié à
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. La mort du chat Neko, écrasé par un TGV de la SNCF le 2 janvier dernier, a suscité une vive émotion dans l'Hexagone. Beaucoup s'identifient à la propriétaire des lieux et au drame qu'elle a vécu ce jour-là. Selon un sondage IFOP datant de juillet 2020, plus d'un tiers des Français considère leur animal comme un membre de la famille. 

Depuis le tragique accident du chat nommé Neko, de nombreux Français sont touchés par le malheur de sa propriétaire. Il n'y aura d'ailleurs pas de tribunal correctionnel pour la SNCF suite à cet incident, a tranché le tribunal de police de Paris ce lundi 19 juin. La compagnie ferroviaire est poursuivie pour "atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité d'un animal domestique". Cette sombre affaire permet de revenir sur le puissant attachement entre un propriétaire et son animal de compagnie. Selon le sondage IFOP paru en juillet 2020, un tiers des Français les considère même comme un membre de leur famille. Europe 1 s'est rendue dans une boutique parisienne d'articles pour animaux. 

Un marché qui ressemble à celui de l'enfance

Alexis et Ingrid ont perdu son chat, Tama, depuis un an et demi. "Pour moi, j'avais perdu quelqu'un de proche au même titre que j'aurais perdu un autre membre de ma famille. Il a eu besoin de soins très lourds, très coûteux", confie le premier. "On a même fait appel à une collecte de dons. C'était une cagnotte en ligne Leetchi", explique sa compagne. Le couple, à peine trentenaire, tente de tourner la page grâce à  l'adoption de deux autres chats, Gavroche et Prada, il y a quelques jours. Les propriétaires sont à la recherche d'un hamac et d'un escalier. 

"On va essayer de leur proposer des aménagements qui leur conviennent à tous les deux en fonction de leur personnalité", raconte Alexis avant qu'Ingrid n'ajoute : "On les considère comme nos petits bébés et là on fait le shopping de retour de la maternité". William, à la caisse de la boutique parisienne, n'est plus étonné par cette confusion. "On a un marché pour animaux domestiques dans Paris qui ressemble de plus en plus au marché de l'enfance. Par exemple, on a une petite girafe en latex qui rappelle très certainement Sophie la girafe", témoigne-t-il.

Certaines croquettes se vendent à présent sans gluten et des propriétaires évoquent même un chien végétarien : "Là du coup on se dit que l'anthropomorphisme a quand même ses limites". L'espace toilettage de la boutique parisienne a même des allures de spa. Matériaux haut de gamme, choix dans les shampoings pour répondre à la demande des propriétaires de chiens.