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Antoine Bienvault // Crédit photo : LOIC VENANCE / AFP , modifié à
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème du quotidien. La courbe de natalité en France continue de s'effondrer. Après une année 2022 ayant vu la natalité tomber à son plus petit record, les cinq premiers mois de l'année 2023 poursuivent cette tendance. Argent, climat, mœurs... Les raisons pour ne plus faire de bébés se multiplient. 

C'est un constat établi par l'Insee : les Français font de moins en moins d'enfants. L'Institut annonce que sur les cinq premiers mois de l'année, on compte près de 20.000 naissances de moins en 2023 qu'en 2022, où le nombre de naissances était déjà le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais alors pourquoi les Français se reproduisent-ils moins ? 

"Ça implique beaucoup d'argent"

À 28 ans, Florian le reconnaît, il s'est déjà demandé s'il voulait un bébé. Mais pour ce gérant de bar qui surveille minutieusement ses dépenses au quotidien, l'option n'est pas envisageable. "Je ne pense pas faire d'enfant, parce que ça implique beaucoup d'argent, surtout quand il est petit. Et avec les temps qui courent, en ce moment, la hausse des prix etc, le pouvoir d'achat reste une question épineuse", juge-t-il au micro d'Europe 1.

Si l'argument du coût est régulièrement mis en avant par ceux qui ne souhaitent pas faire d'enfants, ce qui inquiète le plus Quentin, 30 ans, c'est la guerre en Ukraine. Un climat anxiogène peu propice à devenir parent. "La situation de guerre ou tout simplement des situations, de devoir partir d'un pays, de devoir changer de mode de vie et un climat d'incertitude, ce n'est pas forcément ce qui est le plus propice pour élever des enfants", explique-t-il. 

Un changement de mentalité ?

Parmi les facteurs également cités, l'incertitude climatique des prochaines années. Mais pour Caroline, la baisse de natalité est surtout due à une évolution des mentalités. "Avant, dans les normes, il fallait absolument pour réussir avoir une famille, il fallait avoir des enfants et aujourd'hui, on ne souscrit plus du tout à cette norme", estime la jeune femme. 

L'Insee met en avant le facteur Covid, l'institut constatant en effet une nette baisse des naissances depuis les différents confinements il y a trois ans.