J-2 avant la parution du livre Le Prix du berceau dans lequel deux journalistes épinglent les pratiques de certaines crèches privées, comparées à des "usines à bébés". Dans ces établissements, les jeunes parents redoublent de vigilance avant d'y laisser leur bébé, et s'inquiètent de telles révélations. Europe 1 les a rencontrés devant une crèche privée parisienne.
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"Aucun moyen de savoir"
"Ici, l'avantage c'est que c'est un code donc on n'a pas à prévenir de notre arrivée. Donc, on peut arriver et voir s'il se passe des choses." Observer discrètement son petit William, deux ans, qui gambade dans sa crèche. Un rituel pour Mathilde, qui pousse la porte de l’établissement coloré. "Par exemple sur la question de l'eau, je n'ai aucun moyen de savoir s'il boit correctement", note la jeune maman.
"Tout est un peu flou, on doit se fier à ce qu'elles nous disent et prendre pour argent comptant ce qu'elles vont nous raconter. De temps en temps, il rentre et on sent qu'il a les fesses arrachées, on sentait qu'il y avait des selles et que sa couche n'avait pas été changée depuis au moins trente minutes ou une heure facile. Ce qu'on ne ferait jamais nous à la maison", détaille-t-elle.
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Le sous-effectif pointé du doigt
Alors cette jeune mère pose des questions à l’équipe en permanence. Avec les révélations de maltraitance en crèche, la méfiance monte d’un cran, raconte Auriane, une autre maman. "C'est vrai que ça fait peur. Le matin ou le soir, quand je récupère mon enfant, j'essaie de parler à tout le monde, voir les autres bébés. Elles n'ont pas de recrutement donc elles se retrouvent en sous-effectif. Je pense qu'il y a beaucoup de problèmes qui viennent de là", explique-t-elle.
Des problèmes désormais connus du grand public. Alors deux familles rencontrées confient avoir établi une stratégie pour leur bébé de huit mois : attendre qu’il commence à parler pour l’inscrire en crèche. Afin qu’il exprime avec des mots simples une éventuelle souffrance.