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Simon Bourtembourg (Crédit photo : LOIC VENANCE / RICCARDO MILANI / NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS VIA AFP)
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème du quotidien. L'Écologie est l'une des grandes préoccupations des Français et d'ailleurs, jusque dans leur façon de bricoler. Alors, dans les grandes enseignes, on propose aux clients des produits de plus en plus respectueux de l'environnement. Mais, à l'inverse de l'alimentaire, aucune législation n'encadre encore la pratique.
REPORTAGE

Colles, peintures, matériaux, outils… Les labels environnementaux prolifèrent dans les magasins de bricolage pour déterminer les bons et mauvais élèves en matière d'environnement. Cependant, contrairement au secteur de l'alimentation, il n'existe pas de législation à l'échelle nationale. Alors, chaque enseigne y va de son concept : un "Carbon Score" pour le site de vente en ligne ManoMano, Bricorama qui va de son côté lancer son logo vert appelé "J’agis"... Leroy Merlin a quant à lui déjà créé son "Home Index", un nouvel outil né le mois dernier pour informer sur l’impact environnemental et sanitaire des produits.

35.000 produits classés de A à E

D'ailleurs dans son magasin situé à Rosny-sous-Bois, que ce soit à l'accueil du magasin ou en tête de rayon, l'affiche verte du Home Index est partout. De quoi interloquer les bricoleurs comme Marie qui rénove son appartement. "Je cherche une peinture et là, je suis assez intriguée par votre logo avec des lettres. Là, qu'est-ce que c'est ?", demande-t-elle. "C'est ce qu'on appelle le Home index, c'est un peu comme le nutri-score dans l'alimentaire. Vous avez une classification des produits, ça va de la lettre A à la lettre E", répond le conseiller de vente.

E pour les mauvais élèves, les articles qui se distinguent pour leur impact négatif sur la santé et l'environnement et A pour les produits les plus vertueux. "La peinture que vous avez dans les mains est classée A, car elle respecte des normes bien précises", précise-t-il à Marie. Entre conditions de production ou d'emballage, en tout 26 critères permettent à Leroy Merlin de classer les quelque 35.000 produits de ses propres marques.

Des données à portée de smartphone pour les consommateurs, mais Karim, bricoleur amateur, est sceptique. "À la limite, lire sur un support sortir téléphone pour scanner. Je ne prête pas forcément attention à toutes les informations environnementales ou autres", confie-t-il. Marie, elle, y est très sensible : "C'est très important aussi de s'équiper de matériaux écoresponsables et surtout non dangereux pour la santé". Si Leroy Merlin fait figure de pionnier, faute de label unique, d'autres enseignes de bricolage vont créer leur propre affichage environnemental.