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Inès Zeghloul / Crédit photo : SEBASTIEN LAPEYRERE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. Le 1er janvier 2024, le tri à la source deviendra obligatoire pour tous les Français. Tous devront donc posséder un bac de compost dans leur logement ou leur copropriété. Mais entre odeurs et nuées de bestioles, certains sont réfractaires.

Au 1er janvier 2024, le compostage sera obligatoire et il faudra avoir un bac spécifique pour jeter vos coquilles d'œuf, épluchures de légumes et tous les autres déchets organiques. Le but est de valoriser les biodéchets qui représentent un tiers de nos ordures ménagères. Le compostage permet de fabriquer de l'engrais ou du biogaz pour faire rouler les bus par exemple.

Un bac accessible à tous les résidents

Mais cela va demander un sacré changement d'habitude. Alors autant s'y mettre tout de suite. Dans cette copropriété, Europe 1 a rencontré des habitants fin prêts... ou presque. Au fond du jardin partagé sous la pergola, Sarah a les mains dans les détritus. Vapeurs, odeurs et nuées de bestioles s'échappent du bac en bois.

"On y met tout ce qui est épluchures, tout ce qui est déchets de cuisine hors viandes, poissons et pain. Le compost vieillit ici et se décompose et il devient après du terreau", détaille Sarah. "Si des gens ont des plantes, ils peuvent en prendre pour mélanger avec car c'est comme un engrais."

"Quand ce sera obligatoire, je le ferai"

Ce qui ne convainc pas Anne, sa voisine de palier, qui se pince le nez. "Ça attire les moucherons dans l'appartement. Et si par exemple il pleut, je dois avouer que j'ai la flemme de descendre et que je finis par mélanger dans la poubelle normale. Quand ce sera obligatoire, je le ferai", assure tout de même Anne.

Mais hormis quelques réfractaires, "on a eu un message de remerciement d'une copropriétaire. Quand il y a eu les grèves de poubelles, le bac se remplissait tous les trois mois et maintenant c'est tous les mois. Donc il y a beaucoup, beaucoup plus de gens qui compostent : trois fois plus qu'au début. Donc c'est une réussite." À Paris comme chez Sarah et Anne, de plus en plus de bacs sont installés. 900 composteurs collectifs sont déjà accessibles.