Les parents doivent s'organiser à l'approche de la grève du 19 janvier prochain. (Illustration) 1:28
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Louise Sallé, édité par Yanis Darras
Les enseignants sont bien décidés à manifester ce jeudi contre le projet de réforme des retraites, présenté par le gouvernement la semaine dernière. Une mobilisation qui ne sera pas sans conséquences pour les parents, qui s'organisent déjà pour garder leurs enfants ce jeudi.

Transports, école... La journée de jeudi sera-t-elle "un jeudi noir" ? C'est ce que souhaitent en tout cas les syndicats, qui manifesteront le 19 janvier prochain pour montrer leur opposition au projet de réforme des retraites souhaité par le gouvernement. Dans les écoles, les maîtresses et maîtres de maternelle et de primaire ont jusqu'à ce mardi soir pour se déclarer grévistes. 

Mais les parents s'organisent d'ores et déjà pour trouver une solution de garde d'ici à jeudi. Car, les mouvements de grève perturbent parfois profondément les agendas, à l'instar de celui de Marianne et de ses cinq enfants, scolarisés dans le privé et dans le public. "Pour ceux qui vont à l'école privée, ils iront en trottinette ou à pied. Et ici, à l'école publique, les maîtresses font grève. Donc, on va garder la petite à la maison, sachant que mon mari et moi serons en télétravail", explique-t-elle.

Des grands-parents mobilisés

Et devant cette école parisienne, la garde à la maison en faisant du télétravail, sera l'option la plus privilégiée. Mais si le mouvement venait à se poursuivre dans le temps, certains pourraient vite trouver une autre solution. "Si ça venait à se répéter, ce serait un peu plus complexe pour l'employeur parce qu'il veut bien être compréhensif, mais pas non plus une fois par semaine", estime Angela au micro d'Europe 1. 

Alors, les grands-parents seront aussi là pour prêter main forte aux parents. "On va garder les petits enfants", explique Nelly, une jeune retraitée. "Si ça ne dure pas longtemps, ça va. Si ça dure très longtemps, ça va être un problème", résume plus sceptique, son mari Jacques. 

"Pas le choix"

"Moi mon arme secrète, c'est la nounou", confie Stéphanie, même si cela nécessitera de chambouler un peu son agenda pour s'adapter aux horaires de cette dernière, reconnaît la maman au micro d'Europe 1. Pour d'autres en revanche, il faudra poser une journée de repos pour garder les enfants. "Pas le choix" résume Akim. Car sur la dizaine d'enseignants présents dans l'école, huit sur dix se sont déjà déclarés grévistes.