Estelle Mouzin : sans doute une dernière marche ce samedi en Seine-et-Marne

marche estelle mouzin
Une nouvelle marche a été organisée pour tenter de retrouver Estelle Mouzin. © Sandrine Marty / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Une nouvelle marche qui pourrait être la dernière s'est tenue samedi à Guermantes en Seine-et-Marne en hommage à la jeune Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret il y a près de 20 ans. Une soixantaine de personnes y ont pris part, selon une source policière.

Une marche, "a priori" la dernière, s'est tenue samedi à Guermantes en Seine-et-Marne en hommage à la jeune Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret il y a près de 20 ans, a indiqué son père Éric Mouzin. Sans savoir "de quoi l'avenir sera fait", cette marche sera "a priori" la dernière, a déclaré dans la matinée à l'AFP Éric Mouzin, qui mène depuis deux décennies un combat sans relâche pour sa fille et organise ce rassemblement tous les ans début janvier.

La marche s'est déroulée en milieu d'après-midi à Guermantes. Une soixantaine de personnes y ont pris part, selon une source policière.

La marche, une "concrétisation de l'enquête"

C'est dans ce village de Seine-et-Marne que la fillette de 9 ans avait disparu, à son retour de l'école, le 9 janvier 2003. Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret, mort à Paris le 10 mai 2021 à 79 ans, avait fini par avouer en mars 2020 à la juge Sabine Kheris sa responsabilité dans la disparition de l'enfant. La marche de samedi marquait "une étape importante (...) C'est une espèce de concrétisation de l'enquête menée par la juge Kheris", a estimé Éric Mouzin.

Le corps d'Estelle n'a jamais été retrouvé jusqu'à présent, malgré dix campagnes de recherches dans les bois ardennais. Seule Monique Olivier, ex-épouse du tueur en série, reste mise en cause dans cette affaire et devrait très prochainement faire l'objet d'une ordonnance de mise en accusation devant les assises. L'enquête est longtemps allée d'impasses en culs-de-sac.

Succédant dans cette affaire à sept autres magistrats, la juge Kheris avait aussi réussi à faire avouer à Monique Olivier qu'elle avait accompagné son ex-mari le 11 janvier 2003 à Issancourt-et-Rumel (Ardennes) pour qu'il enfouisse le corps. Le site se situe à proximité de Ville-sur-Lumes, où, toujours selon Monique Olivier, Michel Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle dans une maison appartenant à sa soeur. L'ADN partiel de l'enfant a été retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.