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Laetitia Drevet , modifié à
Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, a réagi lundi sur Europe 1 aux annonces de Christophe Castaner sur le racisme au sein des forces de l'ordre. Il voit dans ces actes des "dérives personnelles" et dénonce le "procès collectif" fait à la police française. 
INTERVIEW

Pour Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, les actes racistes au sein des forces de l'ordre représentent des "dérives individuelles", qui ne doivent pas être attribuées à l'institution toute entière. Il dénonce lundi au micro d'Europe 1 "un procès collectif injuste et disproportionné" fait à la police de France. "La police de France est républicaine, elle est au service de la loi, et de la protection de tous", affirme-t-il.

"La suspicion n'est pas une preuve"

Lors d'une conférence de presse tenue lundi, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a prôné une "tolérance zéro" du racisme dans les forces de l'ordre, et annoncé une batterie de mesures. "Certaines d'entres elles sont utiles", reconnait Eric Ciotti, pointant notamment l'utilisation "renforcée" de caméras piéton par les policiers lors des contrôles d'identité. "Il s'agit d'une protection à la fois pour les forces de l'ordre, qui peuvent être victimes de faux procès et de manipulation, et pour les personnes qui se retrouvent en situation de confrontation", estime le député. 

Il dénonce en revanche la suspension "systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré" en la matière, annoncée par le ministre de l'Intérieur. "La suspicion n'est pas une preuve... Attention à ce que les délinquants ne trouvent pas là une faille pour systématiquement s’opposer aux policiers", met en garde Eric Ciotti. 

Un "manque de soutien" envers les forces de l'ordre

Dénonçant les agressions "quotidiennes" dont sont victimes les policiers et gendarmes français, Eric Ciotti regrette que Christophe Castaner n'ait pas apporté un soutien "plus affirmé" et "nécessaire" aux forces de l'ordre. Pour lui, les mesures annoncées lundi auraient dû être accompagnées de mesures équivalentes sur la protection de la police.

"Pour que l'on soit cohérents, et qu'on ne laisse pas les policiers livrés à une vindicte totalement injuste, il faut une réponse et des actes contre ceux qui agressent les policiers", demande-t-il, réclamant notamment des "sanctions plus fortes" et des "peines plancher".