Il y a dix jours, le Cned a été victime de cyberattaques et de nombreux bugs informatiques. 1:23
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Virginie Riva, édité par Justine Hagard , modifié à
À moins d'une semaine de la rentrée scolaire, la question de l'enseignement en distanciel est sur toutes les lèvres. Les syndicats enseignants et de parents d'élèves s'inquiètent des potentiels bugs informatiques, comme ceux rencontrés il y a dix jours lors de la mise en place de l'école à distance. 

L'enseignement à distance va-t-il fonctionner, cette fois-ci ? C'est la question qui inquiète les professeurs, les syndicats, les élèves et les parents à l'approche de la rentrée scolaire. Tous restent échaudés par les bugs informatiques à répétition rencontrés il y a dix jours. Le sujet doit être abordé ce mercredi lors d'un conseil de défense sanitaire, mais il était également au menu des discussions entre syndicats d'enseignants mardi. Alors que les élèves des collèges et lycées doivent reprendre les cours en distanciel lundi, le scepticisme demeure. 

D'après les syndicats, le ministère de l'Éducation tient bien un discours très volontariste, mais encore très nébuleux. Côté cybersécurité, on leur a assuré que tout avait été fait pour sécuriser le Cned, victime d'attaques, mais sans plus de détails. Le dispositif "Ma classe à la maison", qui dépend du Cned, va être favorisé avec l'idée d'inciter tous ceux qui n'ont pas encore de compte à en créer.

"Ma classe à la maison" redimensionnée

Problème : même sur cette plateforme, il y a eu saturation, expliquent les syndicats. Et notamment à cause de la salle d'attente virtuelle, qui est devenue un véritable goulot d'étranglement. Côté ministère, on explique aux syndicats avoir pris en compte ce problème et surdimensionné la salle d'attente. "Ma classe à la maison" pourrait désormais accueillir 12 millions de connexions en simultané.

Du côté des ENT, les environnements numériques de travail, ces plateformes mises à disposition des régions et des départements et utilisées dans les établissements par les professeurs et les élèves, les collectivités territoriales ont discuté avec leurs opérateurs et espèrent qu'il n'y aura pas de problèmes de connexion. Mais là, il y a moins de garanties, semble-t-on dire rue de Grenelle. "Ça peut crasher lundi dans certains endroits", précise un conseiller.