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Aude Leroy, édité par Antoine Terrel , modifié à
Le président de la République doit inaugurer lundi dans le parc André-Citroën, à Paris, un monument rendant hommage aux 549 militaires tués en opérations extérieures depuis 1963. 

Une sculpture de bronze pour rendre hommage à leur sacrifice. Lundi, à 15 heures, dans le cadre des commémorations du 11 novembre, le président de la République Emmanuel Macron doit inaugurer à Paris un monument honorant les 549 militaires morts pour la France en opérations extérieures depuis 1963.

Installé dans un espace du parc André-Citroën, dans le XIe arrondissement, le monument était très attendu par la communauté militaire et par les familles. Parmi ces dernières, Sandrine, qui sera présente pour l'inauguration avec ses deux garçons de 8 et 15 ans. Pour cette mère de famille qui a perdu son mari Sébastien Vermeil, tué en 2011 dans un attentat suicide en Afghanistan, le mémorial est la preuve aux yeux des Français que son compagnon "n'est pas mort pour rien". "Ce mémorial, c'est leur rendre hommage et aussi laisser une trace dans l'histoire", explique-t-elle au micro d'Europe 1. "C'est aussi expliquer à mes enfants que leur papa s'est battu pour les valeurs, pour la France, pour notre sécurité face au terrorisme". 

"Créer un lieu de mémoire sans barrière"

Le vœux de Sandrine est en partie exaucé par l'emplacement du mémorial, situé dans un lieu accessible à tous et volontairement ouvert. "L'idée était de rester dans le cadre de l'espace public et de créer un lieu de mémoire sans porte, sans barrière, sans clôture physique, qu'on arrive à créer ce lieu de recueillement", confirme à Europe 1 l'architecte-paysagiste Benjamin Doré. 

Au total, il aura fallu huit longues années pour que le monument voit le jour. La sculpture de bronze représente six soldats dont une femme portant à l'épaule un cercueil invisible. Tout autour, est bâti un petit mur où sont inscrits, à la feuille d'or, les 549 noms des soldats morts depuis 1963 pour la France sur sept théâtres d'opération, dont 141 au Liban, 129 au Tchad, 85 en Afghanistan et 78 en ex-Yougoslavie. Le dernier nom inscrit sur ce mur est celui du brigadier-chef Ronan Pointeau, tué le 2 novembre au Mali, où sont déjà morts 23 soldats.