Élèves exclus : Jean-Michel Blanquer veut des "structures dédiées" avec "différents corps de métier" dont l'armée

Jean-Michel Blanquer a détaillé son plan contre la violence à l'école, samedi sur Europe 1.
Jean-Michel Blanquer a détaillé son plan contre la violence à l'école, samedi sur Europe 1. © AFP
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Invité de "c'est arrivé cette semaine", le ministre de l'Éducation a plaidé samedi pour la création de "structures dédiées solides" pour prendre en charge les jeunes "poly-exclus", âgés de 13 à 18 ans. 
INTERVIEW

Que faire des élèves exclus d'un établissement, voire de plusieurs, pour des problèmes de discipline ? C'est l'une des questions sur lesquelles se penche le gouvernement, qui travaille sur un plan contre les violences à l'école. "Parfois, c'est absurde : l'élève est exclu et va dans un autre établissement où il va semer le désordre", a reconnu Jean-Michel Blanquer, samedi sur Europe 1. "Mais il faut évidemment réfléchir à ce qui se passe après." 

De "jeunes retraités de l'armée". "Nous avons besoin, pour les 13-18 ans, de structures dédiées solides, qui peuvent venir de différents corps de métier, aussi bien de l'Éducation nationale que de l'armée ou de la police", a détaillé le ministre de l'Éducation, invité de l'émission C'est arrivé cette semaine. Jean-Michel Blanquer a notamment cité l'exemple de "jeunes retraités de l'armée" qui pourraient intervenir dans ces structures. 

"Une autre manière d'être encadrés". Quelle différence avec les maisons de correction d'autrefois ? "On a une pédagogie du 21ème siècle, qui permet de les remettre sur les rails en posant l'autorité", estime Jean-Michel Blanquer. "Ce sont des élèves qui ont besoin d'une autre manière d'être encadrés", précise le ministre, rappelant que des centres éducatifs fermés existent pour "les cas les plus graves". "Mais c'est un degré supplémentaire, ça relève de l'autorité judiciaire, ça doit être décidé par un juge."

Pour lutter contre la violence à l'école, le gouvernement a promis vendredi un arsenal de mesures sécuritaires, n'excluant notamment pas de faire entrer les forces de l'ordre au sein des établissements scolaires lors de "moments de tension". Emmanuel Macron avait exigé des "mesures" sur le sujet après la publication le week-end dernier d'une vidéo d'un élève menaçant son enseignante avec un pistolet factice dans un lycée de Créteil, un incident qui a suscité l'indignation tout au long de la semaine.