Electricité : vers une augmentation de 1,6% des tarifs réglementés

Ampoule électricité
Electricité : vers une augmentation de 1,6% des tarifs réglementés © SEBASTIEN BOZON / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Les tarifs réglementés de vente de l'électricité devraient augmenter de 1,6% en France à partir du 1er février, a proposé lundi la Commission de régulation de l'énergie (CRE) au gouvernement, qui doit encore approuver cette mesure. Elle propose également une hausse de 2,6% TTC pour les professionnels. 

Les tarifs réglementés de vente de l'électricité devraient augmenter de 1,6% en France à partir du 1er février, a proposé lundi la Commission de régulation de l'énergie (CRE) au gouvernement. Cette augmentation, toutes taxes comprises, concernerait les tarifs "bleus" résidentiels, et représenterait 15 euros par an en moyenne sur la facture du client, a détaillé la CRE dans un communiqué. Elle propose également une hausse de 2,6% TTC pour les professionnels. Cette hausse se justifie notamment par "les conséquences de la crise sanitaire de la Covid-19 sur le système électrique français", a-t-elle expliqué.

"Les mesures prises pour enrayer l'épidémie, qui ont notamment perturbé les opérations de maintenance du parc nucléaire, conjuguées à l'écrêtement de l'Arenh (accès régulé à l'énergie nucléaire historique, NDLR) dont le plafond a à nouveau été largement dépassé lors du dernier guichet de novembre 2020, ont entraîné une hausse des coûts d’approvisionnement en énergie et en garanties de capacité", poursuit la CRE.

"En parallèle, les coûts de commercialisation d'EDF ont augmenté pour les clients professionnels, dans un contexte de recrudescence des impayés", a-t-elle encore justifié. Globalement, la CRE regrette qu'on en soit là. Il n'empêche qu'on ne prend pas cette décision sans savoir ce qui se passe autour de nous", a assuré le président de la Commission Jean-François Carenco lors d'une conférence de presse.

Le gouvernement doit encore approuver cette augmentation tarifaire

Cette augmentation de tarif pour les particuliers "recouvre un gros effort que nous demandons à chacun", mais elle est "indolore" "si on fait l'effort de la transition énergétique, des passoires thermiques, de réduire sa consommation en faisant attention", a-t-il souligné.

"Je crois profondément que cela permet (...) de maintenir le système énergétique sans casse sociale. Il est très important dans la transition énergétique qui sommeille, dans la crise sociétale qui est là, qu'on ait un point fixe qui s'appelle le système énergétique", a estimé Jean-François Carenco.

La CRE a également décidé de n'intégrer dès à présent dans les tarifs réglementés "que 50% des coûts liés aux impayés pour 2021" afin de limiter selon elle l'impact de la hausse des tarifs sur le consommateur.

Reste désormais au gouvernement d'approuver ou non cette augmentation tarifaire. "Les ministres de l'Energie et de l'Economie ont toutefois la possibilité, dans un délai de trois mois, de s'opposer à la proposition de la CRE et de lui demander, le cas échéant, d'en formuler une nouvelle", a fait savoir la Commission.