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Laurent Imbert (correspondant à Lyon), édité par Gauthier Delomez
Les gérants de PME sont nombreuses à regretter le bouclier tarifaire annoncé par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui ne concerne uniquement que les TPE. Dans la région lyonnaise, le gérant d'une boulangerie moyenne partage ses inquiétudes et tente coûte que coûte de réduire la facture.

La boulangerie-pâtisserie Valentin a pignon sur rue à Francheville dans le Rhône. Le commerce fonctionne entièrement à l'électricité, c'est pourquoi il s'agit d'un poste de dépense très important. "On était aux alentours de 3.000 euros par mois de base, et là on est aux alentours de 10.000 euros. C’est une estimation donc ça peut être encore plus…", souffle Valentin Juan, le boulanger qui dirige l’établissement, au micro d'Europe 1.

Alors que le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé la mise en place d'un bouclier tarifaire pour les TPE, certaines PME, comme la boutique de ce boulanger de la région lyonnaise, ne peuvent pas y prétendre.

"Des cuissons un peu plus tôt le matin"

Valentin Juan doit donc "faire attention" à la facture énergétique. "On essaye de faire des cuissons un peu plus tôt le matin. On a un tarif réduit de 2 heures à 6 heures du matin, et après à partir de 7 heures c’est un tarif élevé qui est énorme", décrit-il. Effectivement, sa boulangerie compte plus de dix salariés et se voit donc exclue du dispositif. "Certes on est une moyenne boulangerie, mais je ne vois pas pourquoi on ne bénéficierait pas de la même chose que les autres", regrette-t-il.

Le boulanger affirme que son équipe et lui-même sont "un peu pris à la gorge concrètement. Je ne sais pas trop où ça nous mène tout cela, mais ça va être compliqué", soupire le gérant. Dans le pire des cas, Valentin Juan n’exclut pas de devoir fermer une journée par semaine pour économiser de l’électricité, ou bien de se séparer de salariés.