Ehpad : Orpea cherche à recruter massivement du personnel

Le groupe d'Ehpad Orpéa cherche à recruter massivement du personnel.
Le groupe d'Ehpad Orpéa cherche à recruter massivement du personnel. © MYRIAM TIRLER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le groupe d'Ehpad Orpea, secoué depuis janvier par un scandale mettant en cause ses pratiques, a indiqué ce lundi vouloir recruter massivement du personnel. En raison des conditions de travail jugées difficiles et des salaires peu élevés, le secteur fait face à un manque d'effectifs.

Le groupe d'Ehpad privés Orpea, secoué depuis janvier par un scandale mettant en cause ses pratiques, a annoncé lundi qu'il comptait recruter massivement du personnel pour assurer une meilleure prise en charge des résidents. Orpea veut "mieux prendre soin des résidents, des collaborateurs et des soignants grâce à un ambitieux programme de recrutements et de formation continue", indique le groupe français dans un communiqué.

 

Orpea prévoit de recruter 550 personnes par mois d'ici à la fin de l'année, dont la moitié d'aides-soignantes. Il ambitionne de passer à 800 recrutements mensuels en 2023. "Nous sommes en train de recruter, c'est extrêmement difficile, ce n'est pas un problème uniquement d'Orpea", a commenté auprès de journalistes son nouveau directeur général, Laurent Guillot, en marge d'un événement organisé par le groupe.

Un plan de transformation du groupe, présenté dans "quelques mois"

Le secteur fait face actuellement à une pénurie de personnel, du fait de conditions de travail considérées comme difficiles pour des salaires peu élevés. Pour accélérer ses recrutements, Orpea doit "aussi reconstruire l'équipe de ressources humaines, avec notamment des personnels dans les régions pour recruter au plus près de nos établissements", a souligné Laurent Guillot, qui présentera un plan de transformation du groupe "d'ici quelques mois".

 

Présent dans 23 pays, Orpea est dans la tourmente depuis la sortie en janvier du livre-enquête "Les Fossoyeurs", qui l'accuse de maltraitances envers les résidents, de fraudes comptables et de pratiques contestables en matières de ressources humaines. La justice a ouvert en avril une enquête préliminaire pour maltraitance institutionnelle et infractions financières, à la suite d'un signalement par le gouvernement.

Le groupe, qui gère plus de 350 établissements en France, présentait lundi les conclusions de ses "états généraux", lancés en mai pour recueillir les doléances et suggestions des résidents, de leurs familles et du personnel.