Effondrement d'immeubles à Marseille : 70 habitants réintégrés dans 18 immeubles

200 dossiers de signalement pour insalubrité, rendus après le drame de la rue d'Aubagne, sont "en attente" auprès de la mairie.
200 dossiers de signalement pour insalubrité, rendus après le drame de la rue d'Aubagne, sont "en attente" auprès de la mairie. © AFP
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avec AFP , modifié à
199 immeubles, soit 1.561 personnes, avaient été évacués à Marseille après le drame de la rue d'Aubagne, qui a fait 8 morts début novembre.  

70 personnes ont reçu mardi l'autorisation de réintégrer leur logement dans 18 immeubles de la rue d'Aubagne et d'une rue adjacente évacués après l'effondrement de deux bâtiments qui a fait huit morts il y a un mois dans ce quartier populaire du centre-ville de Marseille. L'eau, le gaz et l'électricité avaient été coupés dans ces immeubles après le drame du 5 novembre, a précisé lors d'une conférence de presse Julien Ruas, adjoint au maire de Marseille, délégué à la prévention des risques urbains. Les habitants ont commencé à regagner leur domicile mardi, a-t-il ajouté. En tout, 199 immeubles avaient été évacués à Marseille après le drame de la rue d'Aubagne, soit 1.561 personnes.

200 dossiers de signalement pour insalubrité en attente. "On est assez optimistes sur la réintégration dans le périmètre de la rue d'Aubagne", a dit Julien Ruas, selon lequel "une première échéance de réintégration" pourra être établie "d'ici à la fin de la semaine ou en début de semaine prochaine". De nouvelles évacuations d'immeubles devraient avoir lieu dans la cité phocéenne car 200 dossiers de signalement pour insalubrité sont "en attente", a toutefois poursuivi l'adjoint au maire. Selon Julien Ruas, en un mois, la municipalité a pris 45 arrêtés de péril soit quasiment autant que pour l'ensemble de l'année 2017 (48 arrêtés). 250 à 300 signalements ont été enregistrés en un mois, autant que le nombre de signalements par an, à Marseille.

Les quartiers Nord également concernés. Parmi les logements évacués figurent 95 appartements de la cité Corot, dans les quartiers Nord de Marseille. Trente familles concernées "seront relogées dans un délai extrêmement bref, d'ici à la fin de la semaine", a ajouté Arlette Fructus, adjointe au maire en charge de la rénovation urbaine. Interrogés sur la présence de représentants de la municipalité à la cérémonie d'hommage organisée mercredi rue d'Aubagne, un mois jour pour jour après le drame, les deux élus ont répondu qu'aucun membre de la majorité n'y serait. En revanche, une minute de silence sera observée lundi au début du dernier conseil municipal de l'année.

 

Un immeuble de la rue d'Aubagne privé d'assurance... contre les effondrements. Un immeuble situé en face de ceux qui se sont effondrés rue d'Aubagne, va être privé d'assurance contre les risques d'effondrement, au grand désarroi des propriétaires, a appris l'AFP. "A la suite des événements survenus (...) rue d'Aubagne à Marseille", Groupama a décidé "du retrait de la garantie 'effondrement'" de cet immeuble, situé au n°66, et évacué comme les bâtiments voisins par précaution, peut-on lire sur le courrier envoyé par l'assureur au syndic. Groupama explique que ce retrait de garantie se fera au prochain renouvellement de contrat, en février. Dans un courrier aux propriétaires, le syndic a précisé que l'assureur avait le droit de retirer sa garantie contre l'effondrement car elle n'est pas obligatoire, et que les autres assureurs, contactés, réclamaient désormais un montant de prime "multiplié par 6 ou 7".